Groupe Achcar : La qualité des produits en cause
Après l’affaire du bromate de potassium qui avait fait trois victimes parmi les ouvriers de l’usine et celle d’un enfant qui s’était fait littéralement déchirer la langue par un morceau de fer contenu dans le bonbon qu’il mâchait tranquillement, le groupe Achcar est encore une fois, au cœur d’un scandale révoltant. Selon le résultat de nos enquêtes, l’usine utiliserait sans état d’âme de la farine bourrée de déchets d’insectes de tout acabit, dans la fabrique de quelques produits destinés à la consommation. Voici le premier épisode d’une investigation de quelques semaines dans les couloirs du groupe.
Alertés à plusieurs reprises par les revendeurs sur la mauvaise qualité de certains produits du groupe Achcar, nous avons décidé d’infiltrer certaines unités de production du groupe. A ce niveau, nous n’avons pas été déçus de notre audace. A tous les niveaux, nous avons constaté que la transparence dont le groupe se vante n’est que mensonge. La réalité est très amère à raconter, mais il le faut. Sur place, nous avons constaté au niveau de l’unité de fabrication des macaronis que le groupe qui se soucie peu de la santé des consommateurs maliens, utilise de la farine de très mauvaise qualité. Selon une source interne, la farine utilisée serait des anciens stocks non vendu sur le marché. Peut être des produits périmés. Toujours est-il qu’avec la complicité des cadres maliens du groupe, cette farine infectée d’insectes de tout genre, est tamisée pour enlever les plus gros. Pour éviter que ceux-ci n’envahissent toute l’usine, les insectes sont versés dans des barriques de liquide confectionnées à cet effet. Résultat, la plus part des produits du groupe Achcar est impropre à la consommation. Cette situation qui interpelle les associations des consommateurs du Mali, remet sur la table, la problématique des contrôles dans notre pays.
La complicité des inspecteurs
Toujours selon nos sources, les contrôleurs ne débarquent jamais à l’improviste comme cela devrait être le cas. Connaissant le penchant de certains pour l’argent, même au prix de la vie des compatriotes, les Achcar ont su dompter ceux-ci. Ainsi, à la veille de chaque contrôle de routine, les responsables des unités de production sont avertis afin qu’ils prennent des dispositions dans tous les sens. Le jour de l’inspection, des masques et gants de protections temporaires sont offerts aux ouvriers pour la circonstance.
Une fois sur place, les inspecteurs ne se préoccupent que de leur traitement, au détriment de la santé du contribuable qui les paye. Sans prendre le temps de jeter un coût d’œil sur l’essentiel, ils s’enfoncent dans le bureau des responsables pour trinquer. A la sortie, les ouvriers sont invités à charger le véhicule des inspecteurs de produits Achcar. On se fait donc une idée du contenu des rapports de contrôle.
Le constat des consommateurs
Après avoir rencontré des revendeurs, notre équipe d’enquêteurs a approché certaines femmes consommatrices de certains produits du groupe Achcar. Leur réponse est sans équivoque : « la plupart des produits destinés à la consommation des ménages est impropre à la consommation ». Selon l’une d’entre elle dont nous publierons l’intégralité des propos dans nos prochaines parutions, les déchets contenus dans « vitablé » seraient à la base de la maladie de son enfant. En effet, un simple coup d’œil permet de constater la présence de corps étranger dans ce produit phare du groupe. En attendant, il appartient aux nouvelles autorités d’agir tôt pour mettre de l’ordre au sein du groupe Achcar. Car, il y va de la santé de la population.
A suivre !
Lamine Diallo
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