[caption id="" align="alignleft" width="280" caption="Mr Adama Sangaré, Maire du District de Bamako"]
![](http://maliweb.net/news_images/adama_sangare920.jpg)
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Dans les années quatre vingt, alors que la toute nouvelle télévision du Mali inaugurait ses émissions débat sur la gouvernance, notamment locale, un jeune et fringuant journaliste, Baba Daga, faisait dire au gouverneur du district de Bamako de l’époque, son invité du jour, que le problème numéro un de la capitale résidait dans la multiplicité des centres de décisions et qu’il en en avait tenu informé le président de l’époque. Trente ans après le constat est le même. Les problèmes de gestion urbaines se sont exacerbés et les moyens se sont drastiquement diminués, tous les moyens : humains, matériels, financiers. Or Bamako s’agrandit et ses besoins avec.
Adama Sangaré la maire s’expliquait à l’occasion d’un déjeuner de presse où, il faut le dire les confères sont venus massivement et, parfois, ont posé les vraies questions. Qu’il s’agisse des raisons et du traitement de la dernière grève des commerçants et d’une partie des transporteurs urbains, de démolitions d’habitations, de cessions de terrains, d’assainissement, de coopération décentralisée , partout le leader ADEMA a justifié sa gestion par la mise en œuvre des textes de loi régissant le district et les municipalités. Et le dialogue et la concertation comme « modus opérandi » pour aplanir les difficultés.
Au cours de cette rencontre, à l’occasion de la clôture de la quatrième session ordinaire du conseil du district l’édile a adopté le ton humble de celui qui sollicite de la presse implication et accompagnement pour la moralisation de l’information et son nécessaire sens pédagogique en direction des populations. Il en est aussi ressorti une détestable impression d’une gestion « à hue et à dia ». Parce que , ce que fait le maire ou le gouverneur est défait par la tutelle ou un autre département sans en référer aux initiateurs et sans même accompagner leur décision d’un quelconque correctif.
En attendant quelques timides, trop timides, tentatives de coller aux besoins des populations s’expriment. Mais dans un climat de grande suspicions, de tous ceux dont les intérêts sont en jeu, et que lui oppose un blanc seing et une sérénité d’un élu dénonçant plus des attaques infondées et des procès d’intention que de véritables culpabilités que viendraient étayer des preuves irréfutables de mal gouvernance, de gestion patrimoniale ou d’enrichissement illicite.
S. Kounta