Hamadoun Amion Guindo, président de la COPAM :

Avr 30, 2012 - 04:42
Avr 30, 2012 - 04:41
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C’est qu’a déclaré Hamadoun Amion Guindo, au cours d’une rencontre d’échange des organisations de la société civile sur la socio-politique et sécuritaire au Mali. C’était samedi dernier à la maison de la presse. Objectif : donner leur avis sur les décisions prises par la CEDEAO à Abidjan par rapport à la crise que traverse  le Mali. C’était samedi dernier, à la Maison de la Presse. La conférence était animée par Aminata Dramane Traoré, Hamadoun Amion Guindo, président dela COPAM, Cheick Oumar Diarra ancien ambassadeur du Mali aux USA, Abdoulaye Amadou Sy, président dela Convergencepour Sauver le Mali (CSM) et le président de l’Alliance des Jeunes pourla Démocratieetla Justice(AJDJ). Plusieurs leaders de la société civile ont pris part à cette rencontre d’échange. L’essentiel des débats était axé sur les décisions dela CEDEAOque les conférenciers considèrent comme un acharnement contre le peuple malien. Les débats ont porté aussi, sur l’accord-cadre qui se trouve, selon eux, violé parla CEDEAO. Selon Aminata Dramane Traoré,  le peuple malien  croyait évoluer vers une situation de réconciliation. Mais il est surpris par les décisions dela CEDEAO  qui ne font que mettre les Maliens dos à dos. En clair, Aminata Dramane Traoré  accusela CEDEAOde prendre des décisions  sans tenir compte de la volonté du peuple malien. Cheick Oumar Diarra dira que c’est un acharnement  dela CEDEAOcontre le Mali, en insistant sur la violation, parla CEDEAO, de l’accord-cadre  du 6 avril dernier. La preuve de cet acharnement, selon lui, c’est d’abord l’imposition illégale de l’embargo sur le Mali. Autre preuve : c’est la décision prise parla CEDEAOd’envoyer des troupes au Mali pour sécuriser les organes de transition. L’acharnement c’est, aussi, le fait d’imposer la durée et un président de transition au peuple malien. Selon M. Diarra, ces décisions doivent venir du peuple malien et non dela CEDEAO. En se comportant de la sorte,la CEDEAOa violé l’accord -cadre dont elle est l’artisan et signataire avec le CNRDRE. Aujourd’hui, constate t-il,la CEDEAOne parle plus du CNRDRE dont l’accord-cadre exige la détermination de leur rôle dans la transition. Elle ne parle plus de la loi d’amnistie générale qui doit être votée en faveur des membres du CNRDRE. Mais plutôt de leur retour, sans condition, dans les casernes. Comme si cela ne suffit pas,la CEDEAOmenace de prendre des sanctions individuelles contre les membres du CNRDRE qui ne respecteront pas cette décision. Le Mali est, désormais, dirigé par la CEDEAO  Pour M. Diarra,  la CEDEAOa montré son désamour pour les Maliens en ne les laissant pas décider de la durée de la transition et du choix du président de la transition. Or, dans l’accord-cadre, il revient aux forces vives de la nation malienne de prendre ces décisions. Autre constat fait par Cheick Oumar Diarra : la formation du nouveau gouvernement qui porte, selon lui, l’empreinte du médiateur Blaise Comparé et du président de la CEDEAO AlassaneDramane Ouattara. Quand on sait que le seul ministre d’Etat, dans le gouvernement de transition, est le  «bras droit» de Blaise Compaoré pour avoir été 20 ans durant son conseiller spécial. Aussi, ajoute t-il, il n’est un secret pour personne que Hamadoun Touré, ministre des Postes et des Nouvelles Technologies qui fut porte-parole de l’ONUCI en Côte-d’Ivoire est l’homme de confiance d’Alassane Dramane Ouattara. Il arrive à la conclusion que le Mali est, sans nul doute sous tutelle du Burkina Faso et de la cote d’ivoire. Plus grave,   les autorités maliennes ne peuvent pas prendre au cours de la transition, sans consulter le médiateur et la CEDEAO. C’est pourquoi, le conférencier n’a pas hésité à qualifier les décisions de la CEDEAO d’«inégales et d’inacceptables». Car,la CEDEAO, indique t-il, n’est pas une organisation supranationale. Mais plutôt une organisation inter-étatique. Dans ce cas, elle ne peut se substituer à un Etat souverain. A quels textesla CEDEAO se réfère pour prendre de telles décisions ? s’interroge t-il. Hamadoun Amion Guindo du COPAM dira que « les Maliens n’accepteront pas l’inacceptable. C’est aux soldats maliens qu’il appartient de libérer leur territoire ». Il qualifie la décision dela CEDEAO de coup d’Etat historique, voire une revanche de certains chefs d’Etat contre le Mali. Hamadoun Amion Guindo accusela France qui veut faire éclater le Mali en passant par Alassane Dramane Ouattara qu’elle a imposé au peuple ivoirien. Face à cette situation, le président de l’Alliance des Jeunes pour la Démocratieet la Justice AJDJest formel : «les autorités maliennes viennent de monter leur incapacité à gérer ce pays. Nous allons nous organiser, dans les jours avenir, pour prendre les choses en main » a-t-il déclaré. Avant de mettre en garde la CEDEAO : «Nous sommes prêts à devenir des terroristes pour combattre les forces de la CEDEAO». Abou Berthé  

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