Hier à Ouagadougou : Ançardine exige l'imposition de la charia seulement à Kidal

Nov 15, 2012 - 07:45
Nov 15, 2012 - 07:13
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Visiblement, la multiplication des rencontres sous-régionales sur la crise au Mali essentiellement centrées sur la définition des modalités d’une probable intervention militaire au Nord du pays sous occupation rebelle semble faire bouger les choses pour une sortie de crise sans compromission. [caption id="attachment_64403" align="alignleft" width="344"] Image d'un groupe de combattants[/caption] Aussi, cette volonté de la CEDEAO et de ses partenaires de faire tonner les armes dans le septentrion malien semble souffler le chaud et le froid sur le mouvement Ançardine qui renoncerait à une de ses premières options. En effet, pris entre des tenailles, le mouvement, qui exigeait l’application pure et simple de la charia dans tout le Mal, semble être retombé sur ses pieds en renonçant partiellement à l’imposition de cette loi. Ainsi, peut-être que les populations des villes du Nord sous le  contrôle du mpouvement n’assisteront plus aux séances de lapidation, d’amputation et  autres exactions considérées comme des crimes contre l’humanité. En tout cas, c’est à Ouagadougou que depuis plus d’une semaine, des négociations se déroulent entre les rebelles djihadistes et le Médiateur de la crise, le Président Blaise Compaoré, à qui l’un des leaders d’Ançardine aurait « craché le morceau » en affirmant, au nom de son mouvement, renoncer à imposer la charia dans tout le Mali, mais exige de l’appliquer dans la ville de Kidal placées sous leur contrôle. Mais pourquoi seule Kidal doit vivre au rythme de cette charia ? Pourtant, cette déclaration sera par la suite contredite par le porte-parole du mouvement qui, lui, voudrait étendre cette loi à toutes les régions du Nord-Mali. Voilà autant de contradictions qui prouvent que l’étau se resserre autour du chef du mouvement qui aurait perdu les pédales depuis l’annonce d’une intervention militaire dans le Nord. Par ailleurs, ces concessions faites par les mouvements qui se disputent entre eux la légitimité des régions du Nord du pays pourraient-elles conduire la CEDEAO et ses partenaires à surseoir à l’intervention militaire pourtant tant attendue ?  C’est cette  hypothèse qui, parmi tant d’autres, titille l’esprit de certains observateurs africains qui soutiennent que le Mali s’achemine à pas de tortue vers une sortie de crise, mais sans  l’utilisation des armes. Alors, les armes tonneront-elles ou non, surtout qu’Ançardine refuserait de couper le cordon ombilical qui le lie aux bandes de terroristes et à AQMI au Sahel ? Serge Lath

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