Histoire...: d'un berger
Abdoulaye Sidibé, un jeune peulh originaire de Konna, s'est installé depuis quelques années à Daoudabougou. Après seulement quelques jours au chômage, le jeune peulh a trouvé un emploi qui le convenait à merveille : conduire des moutons de certains particuliers au pâturage. A. Sidibé, qui avait à sa charge 68 bêtes, gagnait mensuellement la bagatelle de 68 000 Fcfa et bénéficiait régulièrement de copieux repas que lui réservaient à tour de rôle ses clients. Une aubaine.
Cependant, depuis bientôt 3 mois, le jeune berger a complètement changé d'attitude. Comme si une épidémie s'était abattue sur le troupeau que conduit A. Sidibé, pas une semaine ne passe où il n'annonce à un client, le décès, pardon, la mort brutale de son animal. Dix bêtes étaient supposées mortes entre le 5 décembre 2011 et le 12 février dernier. Un autre mouton devait mourir de "courte maladie" ce 25 février 2012 quand Abdoulaye Sidibé a été pris la main dans le sac.
Ce jour-là, le jeune berger, avant de ramener à ses clients leurs animaux, avait pris le soin d'attacher une des bêtes dans la brousse. A quel fin ? On le saura.
Il était 18 heures quand Sidibé expliquait à un client que son animal était mort. Coup de théâtre, au même moment l'animal qui s'était détaché par on ne sait quel miracle, regagna le domici1e de son maître, mettant fin à une violente discussion qui était engagée entre berger et client.
A la vue de l'animal, Sidibé était resté cloué sur place. Il ne tenait plus sur ses jambes. Les victimes ont vite été informées du subterfuge pendant que le berger Sidibé avait été solidement attaché à un arbre. Il faudra à présent l'amener à la police, mais il a juré de rembourser 1e même jour ses clients. Parole tenue.
Le jeune berger, à cause de sa cupidité a déboursé ses économies de plus de deux ans de travail. Et oui ! Qui sème du vent...
Boubacar Sankaré
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