Housseini Amion Guindo, président de la CODM : « La transition n’est pas légitime pour conduire les projets de réformes »
Devant la presse, hier à Bamako, le président du Parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), Housseini Amion Guindo, a dévoilé les propositions du parti de la quenouille pour la transition. Lesquelles se résument à la sécurisation du pays et l’organisation des élections générales.
La CODEM dit réaffirmer son attachement aux acquis démocratiques consacrés par la Constitution du 25 février 1992. Pour un retour à l’ordre constitutionnel, elle propose la transition plus courte comprise entre 9 et 12 mois au plus avec deux missions essentielles à savoir : le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle afin de doter le pays d’Institutions légitimes.
« Nous voulons que la transition soit plus courte possible pour éviter qu’elle s’installe dans la durée et faire naître les appétits de pouvoirs chez ceux que la dirigera », explique Housseini Amion Guindo. Ajoutant qu’elle ne doit pas être prise en otage par les politiques pour faire revivre les anciennes pratiques qui ont entraînées le soulèvement contre le pouvoir déchu. Selon lui, transition a besoin seulement de faire l’audit du fichier électoral, la distribution des cartes NINA et de poursuivre le processus de sécurisation du pays. « Les autorités de la transition ne sont pas légitimes pour conduire les projets de réformes administratives et institutionnelles. Il revient à un pouvoir légitime de mener cette mission », prévient ce chef de parti.
Pour éviter que les autorités de transition ne s’éternisent au pouvoir, le parti de la quenouille propose un délai d’un an sous la direction d’un Président civil, d’un Gouvernement d’union nationale composé essentiellement des technocrates sous la conduite d’un Premier ministre consensuel. Pour sa réussite, la CODEM pense qu’il faut, au préalable, élaborer une feuille de route très claire, une Charte pour la Transition et faire appel à l’assistance technique et financière de la communauté internationale pour l’organisation de l’élection présidentielle.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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