IBK: «L’arbitrage du dernier scrutin par la Cour a posé problème et continue à poser problème »

Juillet 9, 2020 - 04:05
Juillet 9, 2020 - 04:05
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IBK: «L’arbitrage du dernier scrutin par la Cour a posé problème et continue à poser problème »
Comme annoncé par l’Imam Mahmoud Dicko, le président de la République s’est adressé à la Nation, tard dans la nuit, ce mercredi 08 juillet. IBK a annoncé le remembrement de la Cour Constitutionnelle et l’adoption prochaine d’un Accord Politique de Rassemblement National.  -Maliweb.net- «Plus que jamais rien d’irrémédiable n’a été commis.» A en entendre le président IBK tout est encore négociable, hormis sa démission et celle du Premier ministre Boubou Cissé. Deux sujets auxquels le Chef de l’Etat a soigneusement évité dans son adresse à la Nation. IBK a cependant fait allusion à la Cour constitutionnelle, à l’Assemblée nationale et aux missions du prochain gouvernement. Il a surtout insisté sur le dialogue avec le M5 – RFP. IBK ne comprend pas la colère du M5 après l’audience de Koulouba. «Je n’affichais aucun mépris». «Et demander que nous recourions au dialogue est de l’ordre naturel des choses», s’étonne-t-il, en invitant le M5 «à se ressaisir». Sur la Cour constitutionnelle, IBK semble entendre l’appel de Paris à mettre en œuvre les propositions de la CEDEAO. Pour ce faire, le président de la République a annoncé la « venue imminente» à Bamako d'une mission d'appui, de conseil et d'orientation de Présidents de Cours Constitutionnelles de la CEDEAO. «Dans les heures et les jours à venir, la Cour constitutionnelle sera remembrée et mise en fonction le plus rapidement possible», a indiqué IBK. IBK l’a reconnu officiellement, «l’arbitrage du dernier scrutin par la Cour a posé problème et continue à poser problème». «Les démissions enregistrées en son sein ne jettent-elles pas, cependant, un doute sérieux sur l’auguste institution? », interroge le Chef de l’Etat qui appelle y réfléchir ensemble, pour la révision des règles de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle. Pour la dissolution de l’Assemblée Nationale formulée par le M5 – RFP, le président s’est montré moins explicite. «Il est hautement probable que les solutions trouvées par la nouvelle Cour reconstituée résoudront la question de l’Assemblée Nationale», s’est-il contenté de dire. D’un accord à l’autre…  Pour IBK, la résolution de la crise actuelle passera par l’Accord Politique de Rassemblement National. Il s’en est fini donc l’Accord politique de Gouvernance qui avait engendré le gouvernement précédent. Un nouvel Accord qui s’attellera, a expliqué le président, à la mise en œuvre «diligente et mesurable» des recommandations du Dialogue National Inclusif. L’Accord Politique de Rassemblement National, a détaillé le Chef de l’Etat, ira jusqu’en 2023, et se reposera sur quatre idées majeures. Les idées majeures de ce nouvel Accord sont: pacifier et sécuriser le pays dans toute son étendue; entreprendre les réformes institutionnelles, dans un délai de 12 mois, dans le sens des demandes du peuple et des engagements du gouvernement; opérationnaliser les régions qui ne le sont pas encore; veiller à une saine distribution de la justice. Un discours décevant ? Cette énième sortie médiatique du président de la République n’a pas répondu aux attentes du Mouvement du 5 juin. «Ce discours du chef de l’Etat est une déception », a affirmé Issa Kaou Djim, au micro de notre confrère Studio Tamani. Le Coordinateur de la Coordination  des Mouvements, Associations et Sympathisants de l'lmam Mahmoud  Dicko (CMAS) a fait savoir que la manifestation de ce vendredi 10 juillet pour demander le départ du Président IBK est maintenue. Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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