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![Bamako, le 17 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le président de la république du Mali,SEM Ibrahim Boubacar Keita a longuement échangé avec les représentants des différents groupes armés du nord du Mali.](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/09/IBK_Mnla.jpg)
Bamako, le 17 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le président de la république du Mali,SEM Ibrahim Boubacar Keita a longuement échangé avec les représentants des différents groupes armés du nord du Mali.[/caption]
Alors qu’il a été soutenu par le Mnla, qui avait appelé à voter pour lui, lors de l’élection présidentielle, les groupes armés indépendantistes et/ou autonomistes semblent, de plus en plus adopté une position de fermeté à l’égard du président Ibrahim Boubacar Keïta dont la vision «Négocier tout sauf l’autonomie ou l’indépendance», est considérée, coté groupes armés, comme une provocation d’un mauvais gout. Alors que le président Keïta soutient mordicus que la question de l’autonomie ne fera pas partir des sujets de débats, de l’autre coté, le Mnla, le Hcua et le Maa, dans un mouvement unitaire lui rétorquent presqu’au moment ceci : «Si on ne débat pas sur l’autonomie de quoi allons nous débattre?».
Une passe d’armes qui prouve, si besoin en est, toute la difficulté de la tâche du président IBK qui se trouve dans la fâcheuse posture où il lui faut (bientôt) renouer le dialogue avec des groupes armés qui n’ont jamais renoncé et ne sont, visiblement pas prêts à renoncer à une question qui constitue leur seule et unique motivation : obliger l’Etat à faire des concessions sur le statut juridique des régions que les groupes armés situent sur «le territoire de l’Azawad».
Ce qui justifie le fait que jusqu’à présent ils (les groupes armés) ont montré très peu d’intérêts à toutes les solutions que le gouvernement a cru devoir leur proposer. Il s’agit notamment de la remise en liberté (et en toute impunité) d’ex combattants détenus à Bamako, la tenue des états généraux de la décentralisation. Sans oublier la (honteuse) levée des mandats d’arrêts lancés contre des membres influents des groupes armés. Un acte de reculade dont ni le président de la République, ni le gouvernement n’ont jamais pu convaincre (l’opinion) quant à sa pertinence. Au contraire, depuis ces actes qui sentent une forte dose de pressions des groupes armés et de leurs lobbies, beaucoup sont devenus sceptiques quant à la capacité du président IBK à réussir cette mission dont le peuple l’a investie : restaurer l’unité et l’intégrité du territoire national. Ce qui implique une chose : faire revenir les groupes armés sur leur projet d’autonomie. Ce qui n’est pas encore gagné...
Papa Sow: maliweb.net