Ibrahima Abba Kantao, «Il faut accélérer le processus des négociations à Alger»

Fév 5, 2015 - 06:07
Fév 5, 2015 - 08:17
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«Il faut que tous les acteurs comprennent qu’il faut accélérer le processus et qu’il nous faut un accord très vite. Cela permettra d’identifier les différents acteurs. Sinon comme ça, on ne sait pas qui est jihadiste, qui est Mnla. Il faut faire en sorte que le tout le monde soit insatisfait de cet accord. En ce moment, personne n’aura eu ce qu’il veut. Ainsi, c’est tout le monde qui y gagne. Car, cela veut dire tout le monde a fait des concessions», a-t-il déclaré. Avant d’inviter à arrêter d’activer les fibres qui ne feront qu’exacerber les divisions entre les gens. Bref, il lance une invitation à prendre conscience de la situation et à aller à l’apaisement. Selon lui, on aurait dû mener une campagne d’explication et d’information des populations sur la situation du nord. Qu’à cela ne tienne, il s’est dit confiant pour la suite du processus, surtout avec le déplacement effectué par le Président de la République à Gao pour consoler les populations. Début de négociations à Alger : Le nord entre autonomie et régionalisation Réunion secrète à Alger : la Plateforme dénonce son exclusion Après l’échec de l’accord pour le contrôle d’une zone de sécurité temporaire, conclu entre la MINUSMA et le Mnla, voilà que l’organisation onusienne est encore soupçonnée par les mouvements signataires de la Plateforme d’Alger de comploter dans leur dos. En effet, Me Harouna Toureh et ses compagnons de lutte ne comprennent pas l’opportunité de l’organisation «d’une rencontre du Comité de suivi et d’évaluation prévue par l’accord de Ouagadougou dans sa formule la plus restreinte voulue par la MINUSMA et au mépris des pertinentes résolutions 2100 et 2164 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui exigent l’inclusivité du dialogue inter-Maliens». C’est pourquoi, dans une correspondance que la Plateforme a adressée au ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, elle a tenu à marquer sa désapprobation devant cette attitude de la MINUSMA avant de dénoncer son exclusion de la tenue de cette réunion.   Gao: quand un Commandant de l’armée se fait enlever sa voiture et son arme Le mardi 3 février, aux environs de 19heures, un Commandant de l’armée malienne, à bord de sa voiture 4X4 flambant neuve, s’immobilise devant le restaurant huppé de la Cité des Askia : «la Dune Rose». L’officier supérieur n’a pas pris la précaution d’éteindre le véhicule ni d’enlever la clé. A peine installé dans le restaurant pour tromper sa fin, un individu s’engouffre dans son véhicule, démarre en trombe et parvient à sortir miraculeusement de la ville de Gao, quadrillée, semble-t-il, par les Forces armées maliennes (FAMa) et la MINUSMA. La voiture a disparu des radars et aucune poursuite n’a été lancée contre elle. Un détail important : l’officier avait son arme dans le véhicule, quelques liasses de billets et des documents ultra-confidentiels. Négligence ou complicité? Comment un officier de ce rang peut-il se permettre dans une zone d’instabilité de laisser la clé dans une voiture? On peut penser à une complicité savamment orchestrée, à défaut, à une légèreté inqualifiable. De tels comportements doivent être sévèrement punis au sein de l’armée pour servir d’exemples. Rassemblées par Chahana Takiou et Youssouf Diallo

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