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![Boubacar Daou - éclabousse - priorité - Régime intolérant](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/11/B_Daou.jpg)
Boubacar Daou[/caption]
En bon patriote, il voulait un Mali de grandeur, de l’honneur et de dignité.
Il ne voulait pas se laisser « trimbaler ».
Il ne voulait pas participer à la « Comedia dell’arte » de la communauté internationale qui voulait nous « obliger à négocier avec les rebelles ».
Il ne voulait « laisser aucun rebelle se hisser à son niveau ».
Il a laissé son Premier ministre nous conduire au bord de la catastrophe en soutenant sa déclaration de guerre inconstitutionnelle.
Il a donné sa caution aux propos et plans guerriers de Moussa Mara.
Il a cautionné ou ordonné l’envoi de renforts militaires à Kidal.
Il a fait accueillir triomphalement son Premier ministre à son retour de Kidal, au son des tambours, des you-yous et avec une escorte de six motards.
Il a laissé son Premier ministre occuper les plateaux de télévision entre le samedi 17 et le mardi 20 mai, et exciter la fibre nationaliste d’une opinion traumatisée par les échecs et les humiliations de 2012.
Quelques heures après les combats du mercredi 21 mai, il a demandé au Porte-parole du Gouvernement d’annoncer que le président de la République « a instruit un cessez-le-feu » unilatéral.
Après le mercredi noir, au vu de l’ampleur du désastre, oubliant le communiqué du Ministre de la Défense dans la matinée du 21 mai qui revendique l’assaut « pour sécuriser les personnes et les biens », il a laissé le Premier ministre annoncer que l’ordre d’attaquer les groupes rebelles n’émanait pas de l’autorité politique.
Oubliant que le site de la Présidence et le compte tweeter du Ministre Mahamadou Camara avaient annoncé avec enthousiasme le succès de l’opération, il a envoyé le même Mahamadou Camara dédouaner le pouvoir politique et pointer un doigt accusateur sur l’armée depuis l’extérieur.
Et oui, redisons-le, en bon patriote, il voulait sincèrement un Mali de grandeur, d’honneur et de dignité.
Après la débâcle militaire et politique du 21 mai, nous sommes devenus la risée du monde qui s’interroge à notre sujet.
Nous sommes un pays isolé, humilié, menacé et plus fragile que jamais.
Pourtant, il voulait tant ressembler à De Gaulle…
Quel gâchis !
B. Daou