Ils nous trouveront sur le champ de l’honneur

Déc 10, 2012 - 19:33
Déc 10, 2012 - 22:29
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Depuis que le dossier malien s’est transporté au-delà de nos frontières, la confusion ne cesse de s’exacerber quant à une résolution digne de ce nom pour une sortie de crise. C’est vrai qu’on n’était pas pour la gestion des affaires du pays, en son temps, par ATT  notamment sur le dossier du nord. C’est vrai que le coup d’Etat  survenu par le hasard nous avait donné une lueur d’espoir, mais pour quelle fin ? Quand nous nous sommes vus en détresse après, avec la déstabilisation de ‘’tout’’ au  sud et la perte en vitesse des trois régions du nord, suivie par celle de Douentza. Malgré tout, l’armée par la voix du Capitaine tentait de maintenir le peuple dans l’espoir pour établir l’ordre au sud et reconquérir les territoires occupés. De leurs analyses (putschistes), ils se verront  devant une armée en nombre réduit (insuffisant), démoralisée et sous équipée pour la mission régalienne. Relâcher le bout de la corde, indépendamment, sous menaces étrangères  était devenue une obligation. Mais la vision de l’étranger est allée au-delà des besoins de l’armée malienne- voire les putschistes- ou même de celle du peuple : laisser le Mali faire sa propre bataille en l’appuyant sur le plan logistique et des armements. Cette première saisine de la part de la CEDEAO et ensuite de l’Union Africaine en premier lieu torde le bras des maliens pour le mettre sur le dos. Au lieu d’un plan et une action concrète pour la résolution du problème, que de confusion au sein  même  des acteurs de ces organisations africaines. De ce fait,  parachute l’Organisation des Nations Unies qui  nous asphyxie   avec son plat de pied. Elle rejette (comme pour juger nul) le plan élaboré  par les organisations africaines. Mais elle aussi, avec son histoire de dialogue et de guerre en même temps, ôte en beaucoup de maliens, l’espoir. Rien n’est clair. Du moment où avec l’imposition de cette nouvelle  politique on donne un énorme et considérable privilège au dialogue et la négociation. La guerre est renvoyée aux calendes- grecques, pour des raisons qui ôtent à tous les maliens la dignité : l’armée malienne n’est pas en mesure de faire la guerre, Bamako n’est pas stable etc. Vite rattrapé le destin en chute C’est ce qui s’avère urgent aujourd’hui pour les autorités de la transition. Une responsabilité totale pour engager (sans ou avant l’arrivée de l’étranger) la reconquête du nord. Aujourd’hui, les prémices sont patentes. La prise de conscience des autorités de transition et l’armée malienne à être au premier rang de l’affaire qui leur est propre. Ce n’est pas pour leurs (organisations africaines et internationales) manquer de respect ou les remercier à cause de la confusion qu’elles ont installé dans la résolution de la crise malienne. C’est vrai  que leur apport est capital, mais nous pouvons engager la bataille avant qu’elles s’entendent sur un point commun. Déjà, les démarches pour la responsabilité ont commencé. Une quantité des armes bloquées dans certains ports des pays limitrophes  avec le Mali est arrivée au camp de Kati (principale base de nos forces armées et de sécurité pour l’assaut). Donc le problème d’armement est à moitié résolu. Moraliser et former  l’armée malienne  à la ligne de front. Des experts Européens seraient là déjà pour cette mission. Un espoir de plus. La réconciliation entre fils du pays,  elle aussi est en voie. La marche du millier de citoyens, le samedi dernier est un pas décisif. Et le recrutement  de 15.000 soldats pour renforcer les rangs de l’armée malienne est encore salutaire. Les violons s’accordent entre les maliens et bientôt nous irons libérer le Nord.  Plus de temps à perdre. Ils nous trouveront sur le champ de l’honneur. Boubacar Yalkoué

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