« Désigner Dioncounda Traoré, président de la transition, est contraire à la souveraineté du peuple malien qui décide suivant la constitution du choix de ses dirigeants et responsables. Or le président par intérim dont la durée du mandat est de 40 jours uniquement pour organiser les élections s’est vu propulsé sans l’avis des maliens et même au mépris de leurs sentiments patriotiques par des chefs d’états mal élus de la CEDEAO. Ce qu’il faut retenir, c’est que le Mali est l’un des pays fondateurs de la CEDEAO et que cette organisation inter gouvernementale n’a nullement pour vocation de designer un Chef d’état quelconque. En l’absence de textes devant régir la période post intérim, il revient au peuple malien à travers des assises appropriées, suite à des concertations et débats, de s’entendre sur les organes et la durée de la transition. C’est le but de la convention nationale organisée par la COPAM ».
OUSMANE MOHAMED TOURE DIT CHE DE LA NJA
« A mon avis, il faut aller sur la base des gens qui ont voulu que cela soit ainsi, c'est-à-dire la CEDEAO est entrain de créer un mépris à l’endroit du peuple. Nous, à la nouvelle jeunesse africaine on ne comprend pas l’agissement de l’agrégat de farfelus de chefs d’états. Dioncounda, lui-même avait dit qu’il n’était pas un problème pour le Mali. Aujourd’hui les maliens ont compris qui est Dioncounda et ses acolytes. En fait Dioncounda ment dans l’officiel à plus forte raison dans l’extra officiel. Imaginons que ce sont ces mêmes gens qui nous ont dirigé pendant 20 ans, qui ont banalisé le mensonge, qui ont eu de l’expérience dans le mensonge. Imaginez que Dioncounda dise bonjour à 8heures à Bamako, il dira à 9 heures bonsoir à Abidjan, la même journée en espace d’une heure. On ne saurait accepter de telle chose pour ce beau pays. Que dieu nous en garde ! Le Mali est un grand pays qui n’a jamais accepté de bercer sa dignité. Nous sommes dans un pays ou certains sont habitués à gagner l’argent facilement. Cela est devenu du boulot pour eux. Si, on demande à ces gens de laisser le pouvoir, ils sont prêts à écraser leur peuple pour ce privilège qu’ils ont honteusement dans leurs fantasmes. Dioncounda ne peut et ne doit être quelqu’un de garantie pour diriger le Mali d’aujourd’hui ».
Firmin Sidibé directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ségou
« Ce qui me préoccupe, c’est le problème du nord. Et cela fait la honte de ce pays. Mon pays, notre pays est censé être une référence. Le malien a honte aujourd’hui de vivre malien du fait de la situation qui se passe. Aujourd’hui au regard de la situation, les griots n’ont rien à chanter.
A l’époque, seule l’Algérie et le Nigeria pouvait égaler en armement le Mali. Nous sommes devenus la rusée de nos ennemis. Il est inadmissible de débattre sur ce sujet. Qu’on débatte du problème ailleurs. On a vraiment honte car on est sous occupation. Ce qui est plus le problème d’aujourd’hui est entrain de faire qu’on oublie le problème et on assiste aux violences perpétrés à nos frères du nord ».
YOUSSOUF DEMBELE, CHASSEUR SEGOU
« Nous sommes contre la désignation de Dioncounda. Jamais on va l’accepter et la confrérie des chasseurs est d’accord là-dessus. Pendant 20 ans, Dioncounda n’a rien fait de concret. Ce n’est pas aujourd4hui qu’il pourra faire mieux. Si ça ne tenait qu’à nous les chasseurs, on allait le déposer comme on a déposé ATT ».
Sekou keit, MPJ
« Dioncounda comme président de la transition constitue une vraie atteinte à la légalité constitutionnelle du Mali. La Constitution réserve l’intérim à 40 jours maximum et 21 jours minimum. Le choix de Dioncounda est inapproprié et la preuve est là. Il est fortement contesté aujourd’hui. JE CROIS BIEN QUE LE PEULE MALIEN est souverain et il est seul habilité à choisir la personne qui va nous diriger. A partir de cette convention, nous allons choisir notre président tout en défiant la
CEDEAO pour l’intronisation ».
Mahame Mariko, CRAJ
« Je pense qu’à partir du 22 mai, DIONCOUNDA sera illégal et illégitime et la présidence de la république ou à un quelconque niveau ne peut être décrété par la CEDEAO. Il est plus qu’important que les maliens s’asseyent dans toutes les composantes pour trouver la solution à la crise divisionniste et à la crise intentionnelle. Je pense ce n’est le cri de l’UA et de L’ONU qui pourront fléchir le combat du malien et sa démocratie acquise dans un bain de sang. Les maliens n’accepteront jamais qu’on piétine leurs acquis démocratiques par une volonté extérieure. En de telle circonstance, il appartient au peuple de mettre leurs institutions en place. ET à partir de cette convention, le peuple saura trouver la solution pour cette crise et désignera qui de droit pour conduire la transition. SI Dioncounda est patriote qu’il comprenne le cri du cœur et remette sa décision ».
Propos recueillis par Benjamin SANGALA