Au Mali, l'imam Mahmoud Dicko prend la parole après son dernier grand rassemblement organisé la semaine dernière au cours duquel la démission du président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait été demandée. Cette personnalité religieuse et politique se défend d'être un va-t-en guerre. L'imam Dicko estime qu'il est encore possible de discuter avec le chef de l'Etat, à condition de pouvoir aborder tous les sujets sans tabou.
Pour sa première prise de parole depuis le
dernier grand rassemblement qu’il a initié, l’imam
Mahmoud Dicko a d’abord voulu rassurer sur sa démarche :
«
Je ne suis pas quelqu’un qui casse mon pays ou qui met le feu dans mon pays. Non ! Ce qui casse un pays, c’est surtout l’injustice ».
Ensuite, il estime qu’un dialogue est toujours possible avec le président malien IBK. «
Je veux que le président écoute son peuple. Il reste encore le président. Je le redis encore qu’il doit écouter le peuple ».
Mais l’influent imam, qui est devenu de fait le pilier de l’opposition malienne, hausse ensuite le ton.