In memoriam : Malado Sidibé : C’était donc ça que leur Dieu voulait ?
Sourire, aménité, rigueur et grâce : c’était cela Malado. En quelques rafales aveugles, elle devenue un souvenir. La douleur est vive et vivace sera le deuil lourd à porter de cette belle jeunesse bousillée par la déraison. Pourtant hélas, l’irréparable est fait. Et plus personne ne peut, à contre-courant de l’horloge du destin, ramener la défunte où elle était, ce qu’elle était et comme elle était, juste avant que leur dieu à eux n’armât leurs bras. Son corps fut criblé de balles, de surcroît, le jour de son anniversaire, un jour de vie, de nouvelles résolutions. Ses tueurs ? Il ne leur importait pas de savoir que Malado aimait tout le monde et que tout le monde l’aimait. Ils avaient une mission que seule leur religion valide : ouvrir le feu, blesser ou tuer qui ils peuvent : musulmans, chrétiens, agnostiques, hommes, femmes, jeunes, vieux ou nourrissons ! Mais il est des tombes qui sont tout un procès. La sienne en fait partie, interpellateur et grave. Malado, tu ne seras plus là pour arranger les rendez-vous du patron. Mais tu manqueras à toutes et tous. A ta famille, à tes proches et à tes collègues, nous présentons nos condoléances émues. En attendant de te rejoindre car telle est la loi d’airain des passagers que nous sommes, nous aimerions te dire que le chagrin de t’avoir perdue n’efface pas le bonheur de t’avoir connue.
Adam Thiam/Maliweb.net
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