Indemnités faramineuses des députés made in Mali : ‘’Allahou Akbar’’ ! Que Dieu sauve le Mali.

Fév 12, 2014 - 03:48
Fév 12, 2014 - 02:36
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[caption id="attachment_191094" align="alignleft" width="315"]Issaka Sidibé président de l'Assemblée nationale Issaka Sidibé président de l'Assemblée nationale[/caption] Tel père, tel fils ! Tel pays, tel citoyen ! 25 millions CFA par mois, soit la bagatelle de 300 millions par an et pendant 5 ans. Sans compter des frais de carburant, de logement et de téléphones, qui s’élèvent à des milliers  de nos francs. Voilà les montants faramineux que le tout nouveau maître de l’hémicycle  empoche par ce qu’il doit simplement voter des lois. Pire, les  simples députés doivent cueillir la somme de 2.000.000 CFA pendant les plénières. Tenez-vous bien ! Cette somme n’a rien à voir avec leur salaire ainsi que d’autres primes et indemnités qu’ils perçoivent  pendant toute l’année.     Cette loi est l’une des toutes premières votées par  les députés de l’ère IBK.    Eh Allah ! Comme pour illustrer l’adage qui dit que « la charité bien ordonnée commence par soit même ». Une déception pour toute la nation malienne si on voit l’extrême pauvreté dans laquelle les millions de maliens vivent.  Pire, chaque malien contribue  pour payer ses sous dans des conditions lamentables.  Prenons  le cas des marchands des points de vente et des marchés. Ces pauvres dames et hommes se dépouillent de leur 100 F pour payer les taxes communément appelées « Salen » dans les jargons du petit  commerce.  Pourtant, ce sont ces taxes et impôts  qui sont dilapidés aux élus de la nation, qui une fois à l’hémicycle, oublient toutes leurs promesses faites à leur peuple  qui a voté pour eux par espoir de voir leur situation changer : pénurie d’eau potable, non accès à la santé,  insécurité alimentaire… autant d’espoir     fondés  sur leurs frères pour apporter leur voix à qui de droit. Une première trahison, car au moment des campagnes, la plupart électorales ces hommes avaient promis à leurs électeurs qu’ils ne voteront jamais une loi sans venir les consulter à la base. Pourtant, cette loi a été votée sans les concerter.   Des indemnités qui fâchent ! Soutirer de telles sommes à un pays pour de pauvres citoyens les nôtre peut être considéré comme un crime crapuleux. Le Mali n’ayant pas de port maritime, ni de port aérien commercial est évidement  défavorisé économiquement. Donc, les maigres économies qui nous restent doivent être équitablement réparties. Les députés sont certes, importants, mais ne sont pas au-dessus des autres maliens. L’Assemblée Nationale est devenue un « royaume d’Ali Baba » pour les élus de la nation. Une fois à l’Assemblée Nationale, un élu qui a promis à sa population de proposer des lois pour leur accès aux services sociaux de bases, ne touchent plus l’eau potable du robinet de Bamako au profit des bouteilles d’eau minérale.  Pourtant, dans  leur circonscription, l’eau potable est une denrée rare. Autant de nécessités que les populations qui semblent être oubliées par leurs élus. Ces indemnités fâchent, quand on sait qu’il y a des députés qui ne savent même pas le contenu de certaines lois. Leur seul rôle est de lever et descendre le bras. Pourtant, si toutefois l’Etat pensait à booster les salaires des agents de santé qui n’ont même pas droit au repos. A preuve, dans les coins les  plus reculés du Mali, les agents de santé travaillent dans des conditions les plus misérables et ne perçoivent même  pas la moitié l’équivalent du prime de téléphone d’un simple  député. Pas plus loin qu’à 200kms de Bamako, nous avons des villages dont les agents attachent la torche au front pour soigner ou faire accoucher  n’ont pas 50.000 CFA par mois. Pourtant, ils y vivent avec leur famille et sont obligés de faire des maraichages et d’autres activités génératrices de revenus pour joindre les deux bouts. Le fonds PPTE qui sert à payer des infirmiers d’Etats est le pire de salaire qu’un commis d’Etat n’a jamais connu dans toute la sous-région. Les fonctionnaires des collectivités aussi ne sont pas bien payés et surtout connaissent des retards  de salaire.  Même demain, au moins une femme risque sa vie dans une  charrette au cours de la route pour joindre un centre de santé afin de donner la vie à un nouveau-né.   En tout cas, ces avantages faramineux des députés  donnent envie de réfléchir sur l’ambition des élus de la nation dont la plupart sont issus du parti qui stipule « le Mali d’abord ». Ou peut-être bien que nous avons mal compris que ce slogan voulait dire : « Le Mali d’abord… mais bien sûr après ma famille ».  Signalons qu’un député touche chaque mois un salaire net de 350.000 F CFA, une indemnité de représentation  de  500 000 F CFA, une prime de logement de 150 000 F CFA, une prime pour le téléphone de 100 000 F CFA et  une dotation en carburant de 300 000 F CFA.   Christelle

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