Institut de Formation Professionnelle de Macina : 234 renvois au terme d’un bras de fer entre l’administration et les élèves

Nov 14, 2012 - 23:15
Nov 14, 2012 - 17:16
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Mais qu’est ce qui s’est réellement passé à l’Institut de Formation Professionnelle de Macina et qui a amené l’administration à user des méthodes un peu sévères pour éconduire certains élèves ? A l’heure où tous ou presque n’en finissent pas de détourner le regard des problèmes qui assiègent le pays (tant ils sont nombreux), ce qui se passe à l’institut de formation professionnelle de Macina ne saurait représenter qu’une goutte d’eau dans un océan. Il n’empêche. L’établissement attire aujourd’hui les attentions du fait d’un problème qui a fortement bouleversé l’année scolaire 2012, bouclée d’ailleurs. En effet, aux dires du secrétaire général du comité aeem de l’école dénommé Boubacar Karabenta, ce bras de fer n’avait pour vocation que de dénoncer le retard accusé dans le paiement de la pension alimentaire due aux élèves réguliers (c’est-à-dire qui sont à la charge de l’Etat). Laquelle pension alimentaire est de 35.000 francs par mois. C’est ainsi que, dans son rôle de secrétaire général du comité aeem, il allumera la mèche d’une grève dont l’observation a amené les élèves à boycotter les examens qui devraient se tenir en août dernier. Imperturbable sur sa position, il affirme avoir opposé une fin de non recevoir à la demande des représentants de l’Eglise catholique, de l’association des parents d’élèves, du directeur de l’académie d’enseignement…, tous intervenus pour qu’il fasse des concessions. Il est intéressant de  relever que l’établissement est composé d’élèves réguliers (pris en charge par l’Etat) et de ceux qu’on appelle les auditeurs libres qui, à en croire M. Karabenta (lui-même auditeur libre) ont signé un engagement avec l’assemblée régionale. Mais, pour sa part, le directeur de l’établissement M. Birama Camara dira que ces auditeurs libres ne sont pas considérés comme des élèves, car n’importe qui peut en devenir un et que, de plus, ces élèves sont sous sa responsabilité à lui. Venons-en maintenant à l’épineuse question des renvois. Pour Boubacar Karabenta, le secrétaire général du comité aeem, l’administration, pour valider l’année scolaire, a procédé comme suit : la moyenne du 1er Semestre ajoutée aux notes de classe du deuxième semestre qu’elle a ensuite divisées par deux (2). Ce faisant, les élèves qui ont eu des moyennes n’égalant pas sept (7,00) ont été soumis au renvoi. Loin de tordre le cou de cette version, le directeur de l’établissement, M. Birama Camara ajoutera que l’administration n’a fait qu’appliquer le règlement intérieur (article 17 et 32) qui est en honneur, et qui demande de procéder ainsi quand les élèves refusent de composer… C’est ainsi que 234 élèves dont 94 réguliers ont été éconduits, car ayant eu des moyennes qui valent cette punition ! En tout cas, pour M. Karabenta, qui multiplie aujourd’hui les démarches auprès des autorités nationales : « tout ce que je veux, c’est que mes camarades soient remis dans leurs droits ! » Affaire à suivre BOUBACAR SANGARE      

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