Intervention militaire au Mali : Les conditions posées par le Conseil de sécurité

Déc 9, 2012 - 18:30
Déc 10, 2012 - 08:54
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S’il est presque acquis que le Conseil de sécurité de l’ONU donnera son feu vert à l’envoi d’une force militaire au Mali dans les prochains jours, la guerre sur le terrain ne commencera que dans plusieurs mois. En attendant le vote de la résolution en cours de négociation et attendu avant le 21 décembre, les puissants de monde posent des conditions pour donner leur quitus à l’opération pour la reconquête des régions du Nord dont les débuts sont attendus en octobre 2013. [caption id="attachment_99999" align="alignleft" width="315"] Conseil de sécurité (photo Lefigaro)[/caption] Le Conseil de sécurité de l’ONU devra donner son feu vert à l’envoi d’une force militaire au Mali dans les prochains jours. Le vote de la résolution actuellement en cours de négociation est annoncé avant le 21 décembre. Toutefois, pour que les puissants de ce monde dont les Etats-Unis d’Amérique donnent leur feu vert pour la guerre qui ne commencera que dans plusieurs mois, probablement en octobre 2013, ils posent leurs conditions pour  l’intervention militaire déjà nommé la Misma "Mission internationale de soutien au Mali". Il faut d’abord l’entraînement et la formation de l’armée malienne à Bamako, avec les hommes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et sans doute sous l’œil vigilant des observateurs de l’ONU. Cette phase prendra sans nul doute plusieurs mois, on parle au moins 6 mois en raison d’un mois par bataillon au nombre de 5 pour les troupes maliennes. On attendra certainement la fin de l’hivernage, certainement vers septembre 2013 pour l’envoi au nord des 5000 soldats maliens appuyés par quelque 3300 hommes de la Cédéao. Il reste à trancher la problématique du commandement des troupes. Les autorités militaires maliennes veulent une double chaîne de commandement : pour l’armée malienne et pour la force de la Cédéao. Cette option n’est pas partagée par les experts militaires internationaux qui redoutent une complication de l’opération qui devra surtout faire face à une guérilla, car, à en croire différents services de renseignement, les islamistes armés refuseront des combats directs, mais s’installeront dans les montages et les désert pour organiser une guérilla. On  fait cas du cas du vol des équipements de l’entreprise française Satom qui construisait la route Niono-Tombouctou. Avec ces équipements, les islamistes ont entamé la construction de tunnels dans les montages, donc le principal souci sera le contrôle du terrain après la reconquête. Enfin, même s’ils ne vont pas s’opposer à l’autorisation de l’intervention militaire, les Etats-Unis ne cachent pas leurs doutes sur la capacité de cette force africaine à vaincre durablement les islamistes. Ils seraient plutôt favorables à l’envoi de forces spéciales. On soutient au Conseil de sécurité que le pays de l’Oncle Sam fait de l’éradication d’Al-Qaïda sa grande priorité et insistera sur cela dans les discussions qui commenceront cette semaine, car la France va introduire dans les prochains jours son projet de résolution dont le vote ne devra poser aucun problème parce qu’elle prendrait en compte les préoccupations de tout le monde avec une grande place accordée aux négociations. Abdoulaye Diakité  

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