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![S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2015/06/IBK-main-leve.jpg)
S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE[/caption]
Allongé dans un canapé au bord de la piscine, les yeux rivés sur un exemplaire du Canard déchaîné et la figure « serrée », le président de la République semble préoccupé par quelque chose. Mais quoi ? Peut-on se demander. L’affaire des engrais frelatés ? La mise en œuvre de l’accord de paix ? Ou les fourberies de Bilal Ag Achérif et de ses compagnons d’infortune ?
Une certitude : les affaires se succèdent, sans discontinuer, sous son premier quinquennat. De quoi donner le spleen aux plus béats des optimistes. Dans cette interview qui va suivre, nous allons tenter d’en savoir plus sur la tristesse du Chef de l’Etat. Interview, non seulement, imaginaire mais aussi risqué pour le palmipède.
Mr le président, dans une interview accordée à notre confrère, L’indépendant, Tiébilé Dramé, le leader du Parena a dit ceci : « IBK n’ignore rien dans cette affaire », allusion faite au scandale des engrais frelatés.
Soyons sérieux : comment moi, IBK, président de la République, qui ne dort pas plus de 2 heures par jour, à cause de mes occupations, puisse être au courant d’une sombre affaire d’engrais pourris ? Est-ce moi le ministre du Développement Rural ? Est-ce moi le gentleman farmer, Bakary Togola ? Alors comment veut-on que je sois au courant ? Je ne connais rien en englais, pardon en engrais, je n’ai jamais cultivé dans ma vie…..
Pour répondre à votre question, je le répète solennellement : je ne suis pas au courant de cette affaire d’engrais ; mais dès que j’ai reçu certaines informations sur cette affaire, j’ai instruit d’ouvrir une enquête.
Mr le président, les Maliens vous croiront, difficilement, car au moment où l’affaire des équipements militaires avait éclaté, vous aviez dit la même chose : vous n’étiez pas au courant.
Je sais ! Mais les Maliens doivent comprendre que je ne peux être au courant de tout. Car, ceux à qui j’ai fait confiance ne se sont pas montrés à la hauteur de la tâche. Voilà pourquoi, je ne suis au courant de rien. Souvent, ils me cachent certaines choses, car ils savent comment je vais réagir.
Donc, Bocari Tréta ne vous a jamais montré la lettre que son homologue ivoirien lui avait envoyée pour le mettre en garde dans cette affaire ?
Jamais ! Si je l’avais vue, on n’en sera pas là. Rappelez-vous ce que je vous ai dit tantôt : on ne me dit pas tout ; on ne me montre pas tout.
Peut-on s’attendre, dans les jours à venir, à un remodelage de l’attelage gouvernemental ?
Ce n’est pas impossible ! Il est temps, grand temps pour moi, de me débarrasser de tous les collaborateurs frelatés.
Propos recueillis par Le Mollah Omar