Intimidation au PDI-BS de Djenné : Doudou Touré se fait passer pour un «gendarme»
Suite à notre publication de jeudi dernier sur le malaise social qui prévaut à l’unité locale de gestion du PDI-BS à Djenné, le lendemain, Doudou Touré le coordinateur de cette boite a tenu une réunion. Loin de transmettre les préoccupations de sa structure aux chefs qui se la coulent douce à Bamako, il a au contraire, menacé le personnel qui ne réclame que son droit. Lire notre dossier.
Vraiment le ridicule ne tue plus au Mali. En effet, Doudou Touré le coordinateur sans scrupule de l’unité locale de gestion à Djenné du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin de Bani et à Sélingué (PDI-BS) s’est permis de menacer des chefs de familles. C’était le vendredi 15 février 2013 au cours d’une rencontre. Pourtant, ces agents de terrain ne réclament que leur droit à savoir : les six mois de salaires impayés. Faut-il rappeler qu’ils perçoivent 200 000 et 300 000 FCFA contre 1 500 000 et 2000 000 FCFA pour les bureaucrates véreux de l’unité centrale de gestion du PDI-BS à Bamako.
Pire, Lassine Touré coordinateur national du PDI-BS et ses prétendus experts ne se sont jamais soumis à une quelconque évaluation. Ils foulent aux pieds les termes de référence du personnel clé adoptés par l’ensemble de bailleurs de fonds du programme qui exigent une évaluation périodique du personnel. S’ajoute leur incompétence avérée à diriger cette structure dotée d’un budget de 120 milliards de Cfa.
À preuve, le cabinet du Ministère de l’agriculture, la Direction des finances et du matériel (DFM) du département et la Direction générale du marché public (DGMP) ne cessent de gérer des situations difficiles créées par le PDI-BS et le Directeur national du génie rural (DNGR). Le PDI-BS et la DNGR ne s’impliquent que dans le processus de passation des marchés en prenant des pourboires avec les soumissionnaires. C’est ce qu’ils savent faire. Récemment, 20 millions de Cfa ont été pris mettant en ébullition le Ministère de l’agriculture avec le départ notamment de l’ancien secrétaire général Diaby.
Selon notre source, actuellement les accros aux magouilles sont en train de profiter du veuvage de la DFM (Mme Tounkara) pour faire passer pas mal de sales dossiers avec la complicité active de l’adjoint à celle-ci. Allah Akbar ! Ils sont sans crainte. Du coup, l’actuel ministre Baba Berthé est appelé à faire preuve de prudence en examinant minutieusement tous les dossiers à signer. Le jeu en vaut la chandelle. Car du coup d’Etat de mars 2012 à nos jours, à chaque réaménagement de l’équipe gouvernementale les prédécesseurs de Baba Berthé ont été éjectés. Ces ministres mis à la porte et la DFM sont souvent victimes expiatoires d’une situation inextricable créée à dessein par le PDI-BS et la DNGR.
L’intègre Doudou Touré coordinateur de l’unité locale de gestion du PDI-BS à Djenné fera mieux d’expliquer à ses congénères comment souffrent les familles de ses agents qui, depuis six mois, n’ont reçu le moindre kopeck. Sa conscience doit également l’inciter à parler des 22 motos chinoises dont il a réceptionnées qui ont été achetées à Bamako par ses chefs (contrat n°0113/DGMP-SP 20110916/DGMP/2010) au prix des motos japonaises.
Personne n’est dupe ni amnésique ! À titre de rappel, un moment, ce même Doudou Touré se plaignait du comportement de l’unité centrale de gestion qui mène une vie de bohème à Bamako. Il pleurnichait pour n’avoir pas été consulté lors de recrutement du personnel et d’achat de certaines fournitures. Aussi intriguant que cela puisse paraitre, aujourd’hui, Doudou se fait passer pour un ‘’gendarme’’ au service de Lassine Touré et autres juste le temps de bouffer ensemble. Sa croix est à venir à l’image de ce que son personnel subit en ce moment de la part des responsables de Bamako.
Par ailleurs, où en sommes-nous avec la mise en œuvre des recommandations de la mission de la Banque africaine de développement (BAD)? Les inspecteurs de Donald Kaberuka continuent-ils de couvrir les responsables du PDI-BS? Quel est le nom du vérificateur qui aurait reçu une somme craquante des mains de Cheickné Traoré expert en suivi-évaluation au PDI? Que font à Djenné les entreprises EGIS/BETICO/COYNE ET BELIER?
Enfin, quant à la secrétaire particulière qui se mêlait à tout en se déhanchant à longueur de journée dans les couloirs de la direction nationale du génie rural (DNGR est-elle la deuxième victime de son directeur? Quand la honte devient le piédestal, la morale ne peut que gémir.
À suivre…
La Rédaction
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