Intimidation des hommes de media au Mali : Notre journaliste échappe à une tentative d’enlèvement

Déc 6, 2012 - 00:03
Déc 5, 2012 - 22:29
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L’intimidation des journalistes continue allègrement au Mali. Le comble était au rendez-vous en cette soirée du 4 décembre 2012, avec notre journaliste pris à partie dans un bar dénommé «Montréal» sis à l’Aci 2000 Lafiabougou. Ce bar a été le théâtre d’une scène digne des films westerns de Hollywood, avec des gens qui se disent être des hommes de Kati. Les faits. Dans les environs de 21 heures, notre journaliste qui était à la recherche d’informations, s’est rendu dans un bar de la place. Il a été abordé par deux jeunes sur l’acheminement des armements dans le pays. A peine a-t-il achevé sa conversation, que trois hommes se pointent avec des menottes pour proférer des menaces à son encontre, lui disant qu’il est un mercenaire envoyé par les ennemis du Mali. Après une fouille minutieuse de ses pièces, ils l’ont laissé partir. Mais c’était pour certainement le filer pour lui tendre un guet-apens dans un endroit plus propice. Ne se doutant de rien, notre journaliste est parti vers le bar «Damonzon», de Djicoroni. Il fut surpris de voir deux véhicules 4/4 s’immobiliser devant sa moto. Il a voulu sortir sa carte professionnelle, mais ils ont catégoriquement refusé, en le priant de les suivre. « Nous avons besoin de toi à Kati parce que vous constituez un danger pour notre nation. Des mercenaires qui sont à la solde des autres pays». La peur au ventre, le journaliste a haussé le ton en refusant de les suivre. Les enleveurs ont été déboutés de leur sale besogne, grâce au refus des passants qui étaient prêts à en découdre avec des délinquants d’une autre époque. Une manière de dire que le 4e pouvoir est toujours en danger. Mais du côté des populations, on commence à en avoir marre d’actes pareils et la résistance s’organise de plus en plus contre ceux qui perpétuent des enlèvements et qui se réclament toujours de Kati. Le cas du personnel de l’Apej prêt à donner de sa vie pour protéger la directrice, Mme Sina Damba, est encore vivace dans les esprits. A ce rythme, c’est un autre danger qui menace la stabilité sociale du pays. Destin GNIMADI 

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