Jean-Marie Le Pen condamné en appel à trois mois avec sursis pour ses propos sur l'Occupation

Fév 16, 2012 - 21:28
Fév 16, 2012 - 21:30
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L'ancien président du FN était poursuivi pour "contestation de crime contre l'humanité". Il a décidé de se pourvoir en cassation. [caption id="attachment_48563" align="aligncenter" width="610" caption="Jean-Marie Le Pen avait déclaré que l'Occupation allemande n'avait pas été "particulièrement inhumaine". © AP"][/caption] La cour d'appel de Paris a condamné, jeudi, à trois mois de prison avec sursis et à 10 000 euros d'amende l'ancien président du FN Jean-Marie Le Pen, qui était rejugé après une cassation pour avoir déclaré que l'occupation allemande n'avait pas été "particulièrement inhumaine". Cette peine pour "contestation de crime contre l'humanité" est une confirmation de celle qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris en 2008. À l'audience du 1er décembre 2011, le ministère public avait requis une telle confirmation. Le fondateur et président d'honneur du Front national, absent à l'énoncé du délibéré, a annoncé qu'il allait de nouveau se pourvoir en cassation. "Je fais un recours un cassation contre cette décision, dont je ne m'étonne pas qu'elle arrive en période électorale. Les choses sont bien faites par le système", a déclaré l'ancien président du FN. "Ces bons magistrats ont quand même le sens de l'opportunité, sinon de l'opportunisme", a-t-il ajouté. "Bavures inévitables" Le 8 février 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu Jean-Marie Le Pen coupable d'"apologie de crime de guerre" et de "contestation de crime contre l'humanité", à la suite de propos publiés en janvier 2005 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol. L'ancien président du Front national avait notamment déclaré : "En France, du moins, l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés." Il avait également présenté une version jugée choquante du massacre d'Ascq (Nord), perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944 et durant lequel 86 Français avaient été fusillés en représailles au déraillement d'un train allemand. Le 21 janvier 2009, la cour d'appel de Paris avait confirmé la condamnation de Jean-Marie Le Pen pour "contestation de crime contre l'humanité". Elle l'avait toutefois relaxé d'"apologie de crime de guerre", sur le dossier Villeneuve-d'Ascq, et avait jugé certaines parties civiles irrecevables à agir. En revanche, elle avait confirmé intégralement la peine d'amende et de prison avec sursis. Jean-Marie Le Pen et les associations déboutées s'étaient pourvus en cassation. Le 27 avril 2011, la Cour de cassation a confirmé la relaxe de Jean-Marie Le Pen pour les faits d'apologie de crime de guerre. Celle-ci est donc devenue définitive. En revanche, elle a annulé tout le reste, dont ses peines d'amende et de prison. Le tout a donc été rejugé le 1er décembre 2011 par la cour d'appel de Paris, tant sur les dispositions pénales que civiles. Le Point.fr- Publié le 16/02/2012 (avec AFP)

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