Sauf surprise, aucun chef d’Etats africains ne devrait faire le déplacement pour assister à la cérémonie. «
Difficile de faire autrement, explique un diplomate,
tant que les sanctions ne sont pas levées ». Jeudi soir, les «
consultations », à ce sujet étaient toujours en cours. C’est donc une cérémonie «
sobre » qui est annoncée.
Signe que le climat s’est tout de même amélioré,
le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan, arrivée il y a deux jours à Bamako, a confirmé sa participation. Les ambassadeurs européens en poste dans la capitale malienne devraient également être présents.
Cette investiture marque une étape importante : elle est censée marquer le début d’une période de transition qui doit durer 18 mois et aboutir à terme à de nouvelles élections. Mais dans l’immédiat, elle ouvre surtout la voie à la nomination du Premier ministre toujours attendue. C’est en effet au président de la transition, une fois qu’il aura prêté serment, de le nommer. Or il s’agit là de l’une des principales conditions posées par la Cédéao pour
lever l’embargo contre le Mali.
«
On espère qu’une annonce pourrait être faite dans la foulée de l’investiture », confiait un diplomate africain jeudi soir. Ce qui permettrait à la Cédéao de se prononcer sur les sanctions avant le départ de Goodluck Jonathan, dans l’après-midi. Mais jeudi soir, plusieurs sources n’excluaient pas qu’il faille encore quelques jours pour connaître le nom du nouveau chef de gouvernement de la transition.
Et outre la question du Premier ministre, la version définitive de la charte de la transition est aussi un élément sensible. Sur ce point par exemple, les observateurs sont pressés de voir, dans le document plusieurs fois amendés, les pouvoirs accordés au président et à son vice-président. Avant de quitter Bamako, la délégation de l’institution sous-régionale devrait encore une fois rencontrer les nouvelles autorités pour «
des réglages importants ».