Journée internationale de la femme : La 17e édition placée sous le signe de la promotion de l'égalité et de l'emploi décent

Mar 6, 2011 - 18:30
Mar 6, 2011 - 18:30
 0  10

Le Mali, à l'instar de la communauté Internationale, célèbre chaque année la Journée Internationale de la Femme. Demain mardi 8 mars, la 17e édition sur le thème "Promotion d'un accès Egalitaire pour les Femmes au Plein Emploi et à un Travail Décent" sera célébrée sur l'Avenue du Mali à Hamdallaye ACI 2000 en présence du chef de l'Etat, Amadou Toumani Touré.

Voilà cent ans maintenant que la Journée internationale de la femme est célébrée dans le monde entier après son instauration à Copenhague en 1910 par l'Internationale socialiste pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits de la femme. Ainsi, depuis 17 ans, le Mali commémore cette date historique après son officialisation par les Nations Unies en 1977.

La journée du 8 mars sert de prétexte à faire le bilan de la situation des femmes dans les différentes sociétés.  Il offre l'opportunité aux femmes de revendiquer leurs droits civils et politiques et de fêter leurs réussites dans la joie et l'allégresse dans une communion de cœur et d'esprit.

La communauté internationale a retenu comme thème cette année : "Accès et participation des femmes et des filles à l'éducation, la formation, la science et la technologie, notamment pour la promotion d'un accès égalitaire pour les femmes au plein emploi et à un travail décent". Le Mali, pour sa part, a choisi la thématique "Promotion d'un accès Egalitaire pour les Femmes au Plein Emploi et à un Travail Décent".

Ce thème, aux dires du ministre de la Promotion de la femme, de l'enfant et de la famille, Maïga Sina Damba, doit inspirer chaque Malienne et chaque Malien sur les stratégies à développer pour permettre aux femmes d'accéder à tous les postes administratifs et politiques. Elle a indiqué qu'en matière de législation, le Mali a pris des dispositions pour protéger les droits fondamentaux des femmes, notamment à travers la loi fondamentale du 25 février 1992 et la loi portant Code du travail en République du Mali du 23 septembre 1992.

Cependant, force est de constater que les femmes maliennes restent confrontées au problème d'emploi et de travail décent. Mme Maïga a fait ressortir qu'en 2006, sur l'ensemble des emplois déclarés, seulement 7,32% étaient occupés par des femmes.

Cette faible représentativité, due en partie au manque de formation appropriés, s'explique également par le fait que le passage de l'éducation à l'emploi est plus difficile pour les femmes que pour les hommes  à cause de leur faible accès aux canaux d'information et aux mécanismes de recherche d'emploi.

A titre d'exemple, en 2006, 17,72% seulement de femmes étaient demandeurs d'emploi.

En 2009, la fonction publique enregistrait dans la catégorie A 10.965 hommes contre 1.855 femmes, soit une proportion de 6 hommes pour une femme.

Au même moment, la catégorie B2 comptait 10.584 hommes contre 3.877 femmes avec une proportion de 3 hommes pour une femme. La catégorie B1 comptait 3066 hommes contre 2378 femmes, soit environ un homme pour une femme. La même année, les contractuels, toutes catégories confondues totalisaient 9165 hommes contre 5204 femmes avec une proportion de 1,76%, soit deux hommes pour une femme. Le ministre n'a pas manqué d'affirmer qu'au niveau du secteur privé, la situation de la femme malienne est assez précaire.

En 2006, 47,9% d'entre elles déclarent ne percevoir aucune forme de rémunération et seulement 4,6% avait un emploi régulier. "Si l'accès égalitaire à l'emploi est un vecteur pour la promotion de la femme, cet emploi doit permettre d'honorer la femme dans son ensemble" a t-elle laissé entendre.

Coordination des Associations des Maliennes Rapatriées de la Côte d'Ivoire (CAMRCI)

Mme Coulibaly Oumou Coulibaly lance un SOS au gouvernement malien

La Coordination des Associations des Maliennes rapatriées de la Côte d'Ivoire (CAMARCI) a rencontré la presse, le samedi 5 mars, au sein du siège de l'Association à Niamakoro. C'était pour informer les hommes de medias de la situation que vivent les Maliens en Côte d'Ivoire. Sa présidente, Mme Coulibaly Oumou Coulibaly, déplore l'indifférence des autorités sur le sort de nos compatriotes.

La situation devient vraiment critique pour les communautés étrangères, principalement pour les Maliens vivant en Côte d'Ivoire. Chaque jour, des centaines de nos compatriotes  arrivent à pied en compagnie de leurs enfants à Sikasso via le Burkina Faso, a déclaré, d’entrée de jeu, le Secrétaire général, Balla Magassa.

Selon lui, depuis le début de la crise, ce sont près de 50 000 Maliens qui ont regagné le bercail dans des conditions extrêmement difficiles. Et au vu du nombre important de Maliens qui souhaitent rentrer au pays, le Secrétaire général se demande si réellement il y a une commission sur place pour les accueillir, les soigner et les aider  à s’intégrer dansle circuit socio-économique.

Quant à Mme Coulibaly Oumou Coulibaly, elle s’est dit  attristée du silence des autorités sur le rapatriement des Maliens qui vivent au milieu des coups de canon et des lance-roquettes. Le quartier d'Abobo où vivent des milliers de nos compatriotes  est devenu le théâtre de la guerre faisant des victimes, a-t-elle souligné. d'après elle, "chaque jour, ce sont  nos compatriotes qui sont victimes de violation et de la torture de la part d’hommes armés en Côte d'Ivoire". 

Mme Coulibaly d'ajouter que ''la coupure d'eau et l'électricité est fréquente, ce qui n'est pas sans danger pour la santé et la sécurité  de la population. Et les médicaments n'arrivent plus en Côte d'Ivoire à cause de l'embargo''. La CAMRCI sollicite du gouvernement malien des dispositions urgentes pour ramener nos compatriotes auprès de leurs familles au Mali.

La Coordination des Associations des Maliennes rapatriées de la Côte d'Ivoire a démarché les autorités compétentes depuis le début de la crise. Elle exhorte les Maliennes et les Maliens à répondre à ce cri de cœur pour aider ces hommes et ces femmes bloqués entre deux frères ennemis. Elle a mis en place des commissions de travail et d'enquête en Côte d'Ivoire, à Sikasso, à la gare de Sogoniko au Mali. Ces différentes commissions travaillent pour  recenser les Maliens qui arrivent et qui ont besoin d'aide et de soutien.            

Moussa SIDIBE

Stagiaire

 

"

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow