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
Scène de liesse populaire dans les rues de Ouagadougou, le 31 octobre 2014 après le départ du pouvoir de Blaise Compaoré. Les Burkinabè sont appellés à descendre de nouveau dans la rue ce dimanche.
REUTERS/Joe Penney[/caption]
Trois jours après un tsunami démocratique qui a provoqué la démission de Blaise Compaoré, les pièces du puzzle politique et militaire au Burkina Faso se mettent peu à peu en place. Les hauts gradés de l'armée ont mis fin à leurs dissensions et ont désigné « à l'unanimité » le lieutenant-colonel Zida aux dépens de son rival, le chef d'état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré. Mais le chemin jusqu'à la transition démocratique semble encore chaotique. L'opposition et la société civile ont exigé samedi une transition « démocratique et civile ». Elles appellent ce dimanche matin à un nouveau rassemblement à Ouagadougou à partir de 8h pour dénoncer le choix d'un membre de l'armée à la tête de l'Etat.
L’échiquier pour l’installation de la transition démocratique se met peu à peu en place. L’armée parle désormais d’une seule voix en la personne du lieutenant Yacouba Isaac Zida qui se sera finalement imposé devant le général Traoré au terme de longues heures de tractations.
Un lieutenant-colonel donc pour assurer l’intérim présidentiel, qui fut publiquement adoubé par les représentants de la société civile et notamment les leaders du collectif, Balais citoyen, réunissant vendredi soir une immense foule place de la Nation.
L’opposition se prépare
La démarche : demander aux Burkinabè parfois sceptiques ou même hostiles de laisser sa chance à l’armée dans cette tâche délicate d’organiser la transition.
Mais c’était sans compter avec l’opposition politique burkinabè qui samedi soir refusait de voir un militaire chapeauter le processus, soutenu en cela par l’Union africaine qui appelle à une transition civile au Burkina Faso.
La mosaïque de l’opposition, réunie dans le CFOP, cherche sans doute à se ménager une place dans la perspective des grandes décisions à venir, par exemple une possible réécriture de la Constitution, l’organisation du prochain scrutin présidentiel ou la composition d’un gouvernement provisoire.
Sera-t-elle soutenue par la population qui ne sait plus très bien à quel saint se vouer ? En cela, le meeting prévu ce matin, place de la Nation aura valeur de test pour les opposants de l’ex-président Compaoré...
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