Kidal : La ville qui s’éloigne de sa mère patrie

Juin 6, 2014 - 01:46
Juin 6, 2014 - 01:46
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Kidal échappe, jour après jour, au contrôle du Mali. Cela, malgré la signature d’un cessez-le-feu entre les groupes armés et le gouvernement et l’assurance de la communauté internationale que le Mali reste et restera un et indivisible.   [caption id="attachment_157938" align="aligncenter" width="610"]Une rue de Kidal, au Mali © AFP Une rue de Kidal, au Mali
© AFP[/caption] La question de Kidal a pris une autre tournure depuis la visite du Premier ministre Moussa Mara dans cette ville le 17 mai 2014. Avant cette visite, le processus de négociation entamé suite à la signature de l’accord commençait à donner une lueur d’espoir aux Maliens du Nord comme du Sud. Les conséquences déjà engendrées par cet acte de Mara sont graves (plusieurs dizaines de morts dans les rangs de l’armée malienne, péril sur les efforts déjà consentis dans le cadre de la négociation et de la conciliation nationale et occupation de Kidal par groupes armés). Les conséquences à venir s’annoncent pires. "Il n’est même pas exclu que le Mali perde cette fois-ci, définitivement, Kidal. Les signes sont là", confie Cheick Hamalla Dravé, enseignant à la retraite, qui se dit sympathisant du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Un des mauvais signes, indique M. Dravé, ce sont les marches de soutien au gouvernement et à l’armée malienne qui ont été organisées dans toutes les capitales régionales, sauf Kidal. "Les populations de Kidal soutiennent-elles vraiment notre armée et notre gouvernement dans sa vision d’indivisibilité du territoire ? Pourquoi, ne le prouvent–elles pas ?", s’interroge notre interlocuteur. Pour lui, une marche de soutien des populations de Kidal au gouvernement malien sera la bienvenue au moment où, il n’y aucune présence de l’autorité étatique à Kidal. Une telle marche à Kidal serait un signal fort des populations à l’endroit de la communauté internationale qui croit, malheureusement toujours à la bonne foi des groupes armées. Aussi, si rien n’est fait à temps par le gouvernement pour gagner la confiance des populations de l’Adrar des Ifoghas, les groupes armés la gagneront. Et la communauté internationale n’hésitera pas à accorder une attention particulière à cette donne. A. D.   

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