Koutiala-sacrifice : Le muezzin reçoit sur les mains une calebasse d’eau chaude en guise de sacrifice

Déc 20, 2018 - 19:30
Déc 20, 2018 - 14:34
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Koutiala-sacrifice : Le muezzin reçoit sur les mains une calebasse d’eau chaude en guise de sacrifice
Le Mali est un grand pays, bâti à partir du brassage de plusieurs cultures, qui ont favorisé l’émergence de plusieurs détenteurs de connaissances ésotériques. Notamment les marabouts, les charlatans, les jeteurs de cauris et d’autres détenteurs de sciences occultes. Ces derniers n’hésitent pas à prescrire toutes sortes de formules sacrificielles à leurs clients. Nous assistons ainsi, souvent, au spectacle de gens nus, prenant un bain diurne, au milieu des voies publiques  ou de l’ensevelissement de toutes sortes d’animaux dans les parterres. Si ce n’est le drapement d’êtres vivants ou morts dans un linceul, pour être ensuite jetés au croisement de routes. La Pratique des œœufs cassés et du dépôt des résidus de médicaments traditionnels sur la voie publique étant la plus répandue. L’histoire que nous vous racontons s’est produite dans le quartier de Medina-coura, à Koutiala. C’était vers 5 heures du matin, lorsqu’un monsieur, dont nous ignorons l’identité, serait venu, juste après la prière de l’aube, pour donner un sacrifice au muezzin d’une des mosquées du quartier. Ledit sacrifice consistait en une calebasse remplie d’eau chaude. Le demandeur suggéra au muezzin de le rejoindre dans l’obscurité pour recevoir un don. Quand cela fut fait, il demanda au muezzin (ignorant du contenu de la calebasse) de prendre le récipient. Quand le muezzin tendit ces deux mains pour recevoir le sacrifice, le monsieur en question lui renversa de l’eau très chaude sur les mains avant de prendre la poudre d’escampette. Le muezzin, hurlant de douleur, ameuta tout le voisinage. Lorsque les autres fidèles accoururent, il était déjà trop tard, le muezzin n’avait que ses mains brûlées pour implorer l’aide de Dieu. Et, dès les premiers rayons du soleil, la nouvelle s’est répandue dans toute la ville. Depuis, les muezzins de Koutiala ont appris à se méfier des sacrifices en calebasse  dont ils ne connaissent pas la nature. Ousmane Ladji Bamba /Maliweb.net

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