Comme vous le savez, c’est à grands renforts de pub et de tapage médiatique, que cette banque malienne de solidarité est devenue ce qu’elle est. Aujourd’hui, elle compte parmi les meilleures institutions bancaires de la place .Ce succès loin d’être usurpé porte singulièrement la signature d’un éminent cadre de haut vol : Babali Ba entouré d’une équipe de professionnels aguerris et rompus à la tache. Voilà pour le coté cour.

La rançon de ce succès devient peu à peu amère pour certains de ses clients, à commencer par le « phénix », le dernier-né de la presse malienne, qui vient de rater son jour de parution à cause des retards plusieurs fois répétés dans une succursale de cette banque, elle-même située dans un quartier de la capitale et dont nous ne citerons ni le nom, ni de faire une quelconque révélation sur l’identité premier responsable. Histoire de ne pas faire de lui ce bouc émissaire idéal .Maintenant venons-en aux faits.
Le samedi matin vers 10heures, je me présente au guichet de la BMS muni d’un cheque de transfert. La sympathique dame assise derrière le comptoir m’explique que je ne pourrais disposer de mes sous que dans la journée du mercredi soit 72 heures après le dépôt. Sur ce, Je retourne donc à ma rédaction, avec la certitude que mon journal pourra paraitre jeudi, un jour de la semaine choisi par ma rédaction au terme d’une longue et âpre discussion. Le mercredi, je me présente au même guichet muni de mon chéquier pour (enfin !) réaliser l’opération. Un nouveau rendez-vous est pris pour 14 heures .
Mais dans l’intervalle notre journal est déjà bouclé, il ne reste plus qu’à prendre le chemin de l’imprimerie. La rédactrice en chef était à nouveau plongée dans ses réflexions pour trouver le menu d’une nouvelle parution. Mais ce que je pressentais sourdement sans pouvoir le dire à mes collègues depuis le matin est devenu une triste réalité. Ce n’était plus 72 heures, mais bien au –delà. Un sacré coup pour l’image pourtant lisse de cette banque des pauvres aujourd’hui victime de son succès et dont certains parmi ses agents sont de moins en moins accommodants sur les petits soins à accorder à leurs clients.
B.C