La Cédéao appelle à un engagement plus large au Mali

AFPAFP
Jan 19, 2013 - 06:46
Jan 19, 2013 - 06:46
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[caption id="attachment_120173" align="aligncenter" width="610"] Un soldat français en route pour Sévaré, dans le centre du Mali, vendredi.[/caption] Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé, samedi 19 janvier, à une mobilisation internationale "plus large" dans les opérations militaires au Mali, où des soldats français et maliens combattent des groupes islamistes armés."L'heure a sonné pour un engagement plus large des grandes puissances et du plus grand nombre d'Etats et d'organisations aux opérations militaires afin qu'une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l'Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali", a déclaré M. Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), à l'ouverture d'un sommet ouest-africain destiné à accélérer le déploiement de la force régionale au Mali.   Le sommet s'est ouvert à 11 heures heure locale (midi heure française) à Abidjan en présence du chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et du président malien par intérim Dioncounda Traoré, notamment. Le président tchadien Idriss Deby — dont le pays ne fait pas partie de la Cédéao mais qui a promis d'envoyer des troupes — et le ministre des affaires étrangères françaisLaurent Fabius y participent également. A l'ouverture du sommet, le chef de la diplomatie française a indiqué que l'opération française engagée le 11 janvier au Mali "n'a pas vocation à sesubstituer à l'action de la Misma" (Mission internationale de soutien au Mali). La force africaine doit se déployer "le plus vite possible, et c'est l'objet de notre réunion", a-t-il ajouté. 2 000 SOLDATS DE LA MISMA DÉPLOYÉS D'ICI AU 26 JANVIER A l'ouverture du sommet, le chef de la diplomatie française a indiqué que l'opération française engagée le 11 janvier au Mali "n'a pas vocation à sesubstituer à l'action de la Misma" (Mission internationale de soutien au Mali). La force africaine doit se déployer "le plus vite possible, et c'est l'objet de notre réunion", a-t-il ajouté. La Misma a reçu mandat de l'ONU pour aider les autorités maliennes à reprendre le contrôle du Nord du pays, occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions.   Quelque 2 000 soldats de la Misma, dirigée par le général nigérian Shehu Abdulkadir, doivent être déployés au Mali d'ici au 26 janvier. Une centaine de soldats togolais et nigérians sont déjà arrivés à Bamako, et une trentaine de Béninois sont en route pour les rejoindre. Huit pays ouest-africains – Nigeria,Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso – ainsi que le Tchadont annoncé leur contribution. Au total, quelque 5 800 soldats du continent africain doivent être déployés au Mali et prendre à terme le relais de l'armée française. REPRISE DE KONNA Celle-ci a poursuivi vendredi ses frappes aériennes et son engagement au sol aux côtés de ce qui reste de l'armée malienne. Quelque 2 000 soldats français sont déjà présents au Mali, a indiqué samedi 19 janvier le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian sur France 3 Bretagne. Paris avait annoncé vendredi que 2 500 militaires seraient déployés au Mali. "Peut-être qu'on les dépassera", a affirmé M. Le Drian, interrogé par la chaîne de télévision France3, en ajoutant qu'au total"environ 4.000 militaires" seraient "mobilisés pour cette opération". Bamako a notamment annoncé avoir repris jeudi "le contrôle total" de Konna, à 700 km au nord-est de Bamako, tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes, ce qui avait précipité l'intervention française. L'information a été confirmée par une source sécuritaire régionale et par des habitants, joints par l'AFP, de cette zone qui reste inaccessible aux observateurs indépendants. "Les troupes françaises ont été accueillies dans la joie et l'allégresse par la population. Tout est redevenu calme, les extrémistes sont partis et les gens vaquent à nouveau à leurs affaires", a témoigné Amadou Guindo, un adjoint au maire de Konna, joint par téléphone. Après des combats mercredi, il a fallu de nouvelles frappes aériennes françaises, jeudi, pour que les soldats maliens puissent entrer dans cette cité, dont les Français ont confirmé vendredi que les forces maliennes l'occupaient. La chute de Konna au cours d'une offensive surprise des combattants islamistes le 10 janvier, alors que le front entre armée malienne et groupes jihadistes était gelé depuis des mois, avait déclenché l'intervention de la France - qui redoutait une percée des djihadistes vers le sud et Bamako. BOMBARDEMENTS À DIABALI Le colonel malien Kaba Sangaré, commandant la région militaire Ouest du Mali, dont dépend la localité de Diabali prise lundi par des islamistes armés, a affirmé samedi que les djihadistes avaient "fui" la ville et que l'armée malienne s'apprêtait à y faire son entrée. "Ils sont partis précipitamment dans la nuit de mercredi à jeudi de Diabali, en direction de l'Ouest, mais nous nous méfions car ce sont des guerriers", a également dit le préfet de région, Seydou Traoré. De son côté, le ministère de la défense français, a laissé entendre qu'elle n'avait pas été reprise aux islamistes. La commune située à 400 km de Bamako a été bombardée à plusieurs reprises par l'aviation française. Dans cette zone se trouvent un millier de "terroristes"appartenant aux "groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", avait assuré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Ils seraient apparemment dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) En Algérie, l'agence de presse officielle algérienne APS affirme que douze otages et dix-huit ravisseurs ont été tués dans l'assaut donné aux islamistes qui avaient pris des centaines de personnes en otages mercredi sur un site gazier dans le Sahara. Ceux-ci détiendraient encore sept étrangers à In Amenas.

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