La CEDEAO prête à aider le Mali à préserver l’intégrité de son territoire
Dans cette déclaration, le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désir Ouédraogo, condamne l’attaque des villes du Nord-Mali par les rebelles du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA).
Aussi, la CEDEAO se dit prête à aider le Mali à préserver l’intégrité de son territoire.
A la demande de S.E. Alassane Dramane Ouatara Président de la République de côte d’Ivoire et actuel président de l’Autorité des Chefs d’Etat et de gouvernement, le président de la commission de la CEDEAO, SE kadré Désire Ouédraogo, a dirigé une mission d’établissement des faits en République du Mali du 16 au 18 mars 2012.
La Commission de la CEDEAO a suivi avec une profonde préoccupation la sécurité qui se détériore rapidement et la situation humanitaire au Mali provoquée par les attentats dans le nord du pays par le mouvement rebelle national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et par les activités des présumées cellules terroristes. La gravité de la tragédie qui se déroule est une fois de plus mise en relief à la suite de cette mission.
La Commission déplore la perte inutile des vies et des biens, les flux massifs des réfugiés et les déplacements internes, ainsi que l’effondrement de l’autorité centrale dans certaines parties du nord. Les actes irréfléchis de la violence, le terrorisme et le banditisme constituent une grave menace non seulement pour l’intégrité territoriale du Mali et le processus d’intégration régionale, mais aussi à la paix et la sécurité internationales.
La Commission condamne fermement les atrocités commises dans le nord par les rebelles et invite le MNLA à une cessation immédiate et sans condition des hostilités, d’observer un cessez-le-feu, de déposer les armes et de renoncer à tous les territoires occupés dans le nord de l’autorité centrale.
La Commission tient à réitérer sa solidarité avec le Gouvernement de la République du Mali. Il ne fait aucun doute que la CEDEAO prendra toutes les mesures nécessaires pour aider le pays à préserver sa souveraineté, son intégrité territoriale et assurer la continuité de la règle constitutionnelle dans le pays.
Pour éviter toute nouvelle escalade de la violence, par conséquent, la Commission prie instamment le MNLA à profiter de la prédisposition du gouvernement à une résolution pacifique de la crise en engageant un dialogue en vue de déterminer les moyens pacifiques et les modalités pour répondre à ses doléances.
La Commission lance un appel urgent aux agences humanitaires et à la communauté internationale à se joindre à la CEDEAO à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la protection aux populations touchées par la rébellion. Il exhorte également la communauté internationale à fournir toute l’assistance nécessaire pour assurer la tenue de l’élection présidentielle du 29 avril 2012.
Enfin, la Commission prie instamment les Etats membres et les partenaires pour soutenir le gouvernement du Mali en défendre son intégrité territoriale et rétablir la loi et l’ordre.
Dans les prochains jours, la CEDEAO envisage de lancer un processus de médiation au Mali dans le cadre d’un cessez-le-feu général visant à mettre tous les intervenants autour de la table des négociations. L’initiative de médiation proposée par la CEDEAO doit être effectuée en coopération et en consultation avec tous les Etats riverains du mali. Il a appelé également l’Union africaine et la Communauté internationale à soutenir cet effort visant à trouver une solution durable à la crise.
Kadré Désiré Ouédraogo, président
De la Commission de la CEDEAO
(Abuja, le 19 mars 2012)
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