-Joël Meyer a été sommé de quitter le Mali dans les 72 heures, en réaction aux propos tenus par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian
La France « prend note » de l’expulsion de son ambassadeur au Mali, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères. « En réaction, la France a décidé de rappeler son ambassadeur », a fait savoir le Quai d’Orsay. Paris exprime aussi « sa solidarité vis-à-vis de ses partenaires européens, en particulier du Danemark », dont le contingent vient d’être expulsé par les autorités maliennes.
Le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale a convoqué, lundi l’Ambassadeur de France à Bamako Joël Meyer pour lui notifier la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures, indique-t-on dans un communiqué.
Selon le document "cette mesure fait suite aux propos hostiles et outrageux du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tenus récemment et à la récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes, en dépit des protestations maintes fois élevées".
Suite à la demande de retrait des forces spéciales danoises du Mali, Le Drian a dénoncé, jeudi dernier les "mesures irresponsables" d'une junte "illégitime" au pouvoir à Bamako, alors que le Danemark avait déjà d'annoncer le départ de ses troupes du Mali.
Selon lui, "cette junte est illégitime et prend des mesures irresponsables (...). Elle porte l'entière responsabilité du retrait des forces danoises et s'isole davantage encore de ses partenaires internationaux", a-t-il déclaré.
Le 25 janvier, la ministre des armées, Florence Parly, avait annoncé engager une «concertation approfondie» avec ses partenaires européens de Takuba, afin d’apporter une réponse à la « rupture des engagements et aux provocations de la junte malienne ». Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement de transition, avait répondu à la ministre en l’invitant « à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence ».
Dans une déclaration lue à la télévision nationale, le Colonel Maïga avait accusé la France « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et d’entretenir des « réflexes coloniaux ».
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