La Mauritanie et le droit de poursuite : Les Maliens en danger de maure
Le droit de poursuite octroyé à nos pays voisins par les plus hautes autorités de notre pays pose visiblement problème. En effet, pour la deuxième fois en l’espace de deux mois,
On aurait dit qu’ils l’ont fait exprès. Il s’agit des Mauritaniens. On aurait dit qu’ils ont fait exprès d’attendre la semaine de la célébration du cinquantenaire de notre pays pour envahir le nord de notre pays, notamment les faubourgs de la ville de Tombouctou, pour livrer des combats contre Al Qaeda. « Nous avons aperçu une colonne de terroristes quittant le Mali et qui se dirigeait vers nos frontières. Nous avons donc décidé, à titre préventif, de les attaquer ». C’est l’explication officielle donnée par
Au contraire, nous avons vu le président mauritanien débarquer à Bamako dans le cadre des commémorations du cinquantenaire. Il avait fière allure. Le président ATT qui l’a accompagné à son hôtel a déclaré qu’il n’y avait aucun problème entre eux. Les populations exposées aux troupes mauritaniennes ont dû apprécier ; les victimes et leurs parents ont dû apprécier.
Après la première incursion des troupes mauritaniennes le 22 juillet dernier dans la localité de Taoudénit, voilà ce que nous écrivions : « L’attaque perpétrée par
Après ce qui s’est passé à Tombouctou, et qui en appelle certainement d’autres (l’armée française s’est déployée au Niger et ce n’est pas pour faire juste un bivouac)), il serait peut-être judicieux qu’on explique aux Maliens le contenu du droit de poursuite. Cela passe par une communication aux représentants du peuple pour qu’ils y apportent leur caution ou non. Et puis, il faudrait refréner l’ardeur vengeresse de
Bassaro Touré
Lutte contre le terrorisme :
Réunion des chefs d’Etat major
Le week-end dernier, les chefs d’Etat major de l’Algérie, du Mali, de
Le Mali n’acceptera pas de troupes françaises
Immédiatement après l’enlèvement des sept travailleurs d’Areva,
Il semble que le Mali lui, a refusé d’accueillir des Français pour des missions militaires. Il faut dire que le déploiement des forces militaires chez nos voisins a coïncidé avec la polémique née autour de l’intervention militaire mauritanienne sur notre sol qui a occasionné la mort de deux personnes et fait de nombreux blessés. Si en plus on devait tolérer des Français, au moment où on célébrait le cinquantenaire de notre indépendance, cela allait être un peu trop aux yeux de l’opinion. Malgré cette décision, il n’est un secret pour personne que des éléments des forces spéciales françaises se trouvent bien sur notre territoire.
Paris prêt à discuter avec Al-Qaeda
«Nous avons toutes les raisons de penser que les otages sont en vie.» L’Elysée s’est montré, dimanche, optimiste quant au sort des sept personnes enlevées il y a deux semaines au Niger par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), précisant : «Les pourparlers ne sont pas engagés, mais nous sommes ouverts à toute conversation. Nous sommes prêts à discuter avec les ravisseurs.» Peu de temps avant, une source malienne avait affirmé que les cinq Français, le Togolais et le Malgache, pour la plupart collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), étaient détenus entre les déserts malien et algérien dans une «zone communément appelée le Timétrine». Quatre-vingts soldats français ont été envoyés à Niamey (Niger) et se relaient pour mener des vols de reconnaissance dans la région où seraient détenus les otages. Vendredi, le chef d’état-major des armées françaises, Edouard Guillaud, avait déjà indiqué que la France était prête à «engager le contact à tout moment» avec Aqmi, tout en assurant qu’une opération militaire n’était pas à l’ordre du jour.
Il faut rappeler que l’attitude de Paris est quelque peu dictée par la détermination des preneurs d’otages. En effet, pour dans leur premier message où ils confirmaient détenir les otages, AQMI a mis en garde sévèrement les autorités françaises contre « toutes actions stupides ». L’allusion à la tentative échouée de juillet de libérer par la force Michle Germaneau est claire. Après la mort de ce premier otage, Paris ne peut pas se permettre de mettre en danger la vie de cinq autres français.
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