La nouvelle structure sera créée pour remplacer la DGE : Le général Siaka Sangaré pressenti pour diriger la future Agence Générale aux Elections

Nov 28, 2010 - 18:30
Nov 28, 2010 - 18:30
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Dans le lot des projets de réformes  initiés par le Comité administratif des réformes institutionnelles(Cari) il y en a un qui a rencontré une quasi unanimité au niveau de la classe politique malienne. C'est bien la création de l'Agence générale aux élections (AGE), calquée sur le modèle ghanéen et qui sera chargée de gérer désormais tout scrutin dans le pays.  Le général Siaka Sangaré est pressenti pour présider aux destinées de la nouvelle Agence.

Une délégation de responsables de diverses formations politiques s'était rendue à Accra afin de s'imprégner de la réalité et des contours de l'Agence des élections du Ghana. Apparemment, la classe politique a été vraiment charmée par ce qui se fait du côté d'Accra car le rapport de la mission a été plus qu'élogieux. En plus, on ne cessait d'évoquer ce modèle anglophone lors d'un séminaire du CMDID où il était question des projets de réformes administratives et constitutionnelles, à la lumière du rapport du CARI. Les conclusions issues de ce séminaire ont exprimé sans détour ni réserve le souhait des partis politiques de voir l'Agence générale aux élections fonctionnelle avant les prochaines élections générales. Des élections jumelées. C'est-à-dire que l'on désire faire coïncider désormais les élections législatives et municipales avec la présidentielle. Un procédé qui permettra de comprimer les charges, d'épargner au pays une atmosphère de campagne électorale permanente et d'harmoniser le mandat des députés avec celui du président de la République et des maires et conseils municipaux.

Seulement, il y a une contrainte majeure pour voir toutes ces réformes appliquées : l'organisation, dans les règles de l'art, du référendum portant révision constitutionnelle. Cette consultation populaire promise aux populations se fait encore désirer, alors que l'horloge du temps, qui ne connaît ni halte, ni ralenti, encore moins la marche à reculons, poursuit sa marche irréversible vers les échéances de 2012. L'on se demande maintenant si le délai, qui nous sépare encore de la période-butoir, serait suffisant pour prendre toutes les dispositions utiles à l'organisation dudit référendum, avant de mettre en place toutes les nouvelles structures attendues. Cela relève d'une gageure.

Mais il semble bien que, même si l'ensemble des réformes ciblées ne pourront voir le jour d'ici 2012, certaines auront la chance d'être menées à bien sans tarder, pour répondre à des préoccupations brûlantes. C'est le cas de l'Agence générale aux élections (AGE) qui pourrait voir le jour, suite à une ordonnance du président de la République. Rappelons que les 54 partis politique membres du CMDID -dont les plus grands- avaient proposé que les compétences de la future Agence générale aux élections s'étendent aux élections consulaires et professionnelles, qui font couler beaucoup d'encre et de salive ces dernières années. Un clin d'œil à la société civile qui est ainsi interpellée pour accompagner le projet.

C'est pour dire que les populations en général et les partis politiques en particulier, seraient ravis de recevoir, en guise de cadeau du nouvel an qui s'annonce, la création de la très attendue Agence générale aux élections. De plus en plus, le nom du général Siaka Sangaré est avancé, dans des milieux divers, comme celui qui est pressenti pour  présider aux destinées de cette Agence. Pourquoi pas, diront certains car, de nos jours, il serait difficile de trouver meilleur expert en matière électorale que le général Siaka Sangaré, qui est une vraie fierté pour le Mali.

Ce ne sont pas, en tout cas, les Guinéens, les Haïtiens, l'organisation Internationale de la Francophonie, la CEDEAO et tant d'autres encore, qui nous démentiront.

                       Amadou Bamba NIANG

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