La présidente de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères, Général Coulibaly Kani Diabaté : " La prolifération des armes légères est un problème de sécurité nationale au Mali"
Avec la récente crise au nord de notre pays et la hausse du nombre des braquages à main armée, la présidente de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (COMNAT), Général Coulibaly Kani Diabaté tire la sonnette d'alarme. Elle appelle à la mobilisation de l'ensemble des acteurs nationaux et internationaux contre ce danger, qui, à l'en croire est devenu, de nos jours, un problème de sécurité nationale.
Dans le cadre la lutte contre la prolifération des armes légères, la COMNAT, est en train de mettre les bouchers doubles pour sensibiliser les populations et endiguer le phénomène. Pour parvenir à cette fin, elle a procédé à des formations des journalistes, organisé une journée d'information à l'intention des femmes leaders sur la problématique et aussi envoyé récemment des missions d'information et de sensibilisation dans presque toutes les régions du pays. A travers ces missions, il s'agissait d'échanger avec les populations de ces différentes localités pour trouver la meilleure formule de lutte contre ce fléau.
" Partout ou la mission s'est rendue, c'est le même constat qui s'impose: les citoyens sont inquiets pour leur sécurité. Car, avec la porosité des frontières et la crise sécuritaire que le pays a connue, les armes circulent librement. Ces missions nous ont surtout permis d'avoir une idée sur comment cerner la problématique qui se pose par région dans la lutte contre les armes légères" a souligné la présidente de la COMNAT, le Général Coulibaly Kani Diabaté. Dans le cadre de ses activités, la commission a élaboré un plan d'actions 2010-2014, qu'elle a été obligée de réviser avec la crise sécuritaire.
"Ce plan d'actions révisé, qui s'articule en six axes prioritaires, prend en compte les recommandations faites par nos missions d'information et de sensibilisation. Les grandes lignes de ce plan tournent autour du renforcement des capacités des membres de la commission nationale, de ses démembrements, de ses points focaux, la mise en œuvre de la convention de la CEDEAO sur les armes légères, la réglementation de la fabrication artisanale des armes artisanales. S'y ajoutent la gestion et la sécurisation des corporations qui détiennent des stocks d'armes qui doivent être aussi formées en marquage", a précisé le Général Coulibaly Kani Diabaté. Cependant, elle n'a pas manqué de rappeler les défis auxquels sa structure fait face. " Depuis sa création en 1996 jusque dans un passé récent, la commission n'avait même pas de budget de fonctionnement, mais ces derniers temps, les autorités sont en train de prendre conscience du danger que constitue ces armes. Ce manque de moyens financiers et techniques a été un handicap majeur pour nous. Car en tant que COMNAT, on devrait être en mesure d'enregistrer toutes les armes qui viennent dans le cadre du maintien de la paix, mais malheureusement, nous n'avons aucun moyen pour accomplir cette tâche. En plus, nous n'avons aucune idée sur le nombre d'armes légères en circulation sur le terrain. Et pourtant ce ne sont pas les ressources humaines qui manquent pour faire ce travail" a indiqué la patronne de la COMNAT.
En tout cas, elle a appelé à la mobilisation des partenaires pour le financement de leur plan d'actions. Car la prolifération des armes légères dans notre pays, ajoutera t-elle, est un problème de sécurité nationale.
"Pour preuve n'importe qui peut se faire tuer par ces armes aussi bien dans les zones du sud qu'au nord du pays où la situation est encore pire ", a-t-elle conclu.
Kassoum THERA
Dans le cadre la lutte contre la prolifération des armes légères, la COMNAT, est en train de mettre les bouchers doubles pour sensibiliser les populations et endiguer le phénomène. Pour parvenir à cette fin, elle a procédé à des formations des journalistes, organisé une journée d'information à l'intention des femmes leaders sur la problématique et aussi envoyé récemment des missions d'information et de sensibilisation dans presque toutes les régions du pays. A travers ces missions, il s'agissait d'échanger avec les populations de ces différentes localités pour trouver la meilleure formule de lutte contre ce fléau.
" Partout ou la mission s'est rendue, c'est le même constat qui s'impose: les citoyens sont inquiets pour leur sécurité. Car, avec la porosité des frontières et la crise sécuritaire que le pays a connue, les armes circulent librement. Ces missions nous ont surtout permis d'avoir une idée sur comment cerner la problématique qui se pose par région dans la lutte contre les armes légères" a souligné la présidente de la COMNAT, le Général Coulibaly Kani Diabaté. Dans le cadre de ses activités, la commission a élaboré un plan d'actions 2010-2014, qu'elle a été obligée de réviser avec la crise sécuritaire.
"Ce plan d'actions révisé, qui s'articule en six axes prioritaires, prend en compte les recommandations faites par nos missions d'information et de sensibilisation. Les grandes lignes de ce plan tournent autour du renforcement des capacités des membres de la commission nationale, de ses démembrements, de ses points focaux, la mise en œuvre de la convention de la CEDEAO sur les armes légères, la réglementation de la fabrication artisanale des armes artisanales. S'y ajoutent la gestion et la sécurisation des corporations qui détiennent des stocks d'armes qui doivent être aussi formées en marquage", a précisé le Général Coulibaly Kani Diabaté. Cependant, elle n'a pas manqué de rappeler les défis auxquels sa structure fait face. " Depuis sa création en 1996 jusque dans un passé récent, la commission n'avait même pas de budget de fonctionnement, mais ces derniers temps, les autorités sont en train de prendre conscience du danger que constitue ces armes. Ce manque de moyens financiers et techniques a été un handicap majeur pour nous. Car en tant que COMNAT, on devrait être en mesure d'enregistrer toutes les armes qui viennent dans le cadre du maintien de la paix, mais malheureusement, nous n'avons aucun moyen pour accomplir cette tâche. En plus, nous n'avons aucune idée sur le nombre d'armes légères en circulation sur le terrain. Et pourtant ce ne sont pas les ressources humaines qui manquent pour faire ce travail" a indiqué la patronne de la COMNAT.
En tout cas, elle a appelé à la mobilisation des partenaires pour le financement de leur plan d'actions. Car la prolifération des armes légères dans notre pays, ajoutera t-elle, est un problème de sécurité nationale.
"Pour preuve n'importe qui peut se faire tuer par ces armes aussi bien dans les zones du sud qu'au nord du pays où la situation est encore pire ", a-t-elle conclu.
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