L'abandon du franc CFA menacé par la volte-face du Nigeria?
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Aux origines du combat contre le franc CFA
C’est lors de son passage à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dont le siège est à Dakar, au début de sa carrière, que le déclic par rapport au franc CFA s’est produit, notamment par rapport à la dépendance coloniale qu’il perpétue. «À la BCEAO, j’ai eu à évaluer l’efficacité de notre politique monétaire et j’ai vu que les instruments de cette politique n’avaient aucun impact sur les variables macroéconomiques comme la croissance et l’inflation. C’est à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser aux paradoxes de la politique monétaire en zone franc. C’est comme une pelote: quand vous tirez le fil, tout se déroule! À partir de là, j’ai conceptualisé la notion de servitude volontaire de la politique monétaire qui s’applique à l’ensemble des 14 États de la zone franc», se souvient-il.Un chemin semé d’embûches
Urgences africaines
Malgré un passage à l’université d’Oxford, ce grand admirateur de Sylvanus Olympio –le premier Président du Togo qui voulait déjà sortir de la zone France et doter son pays d’une monnaie– n’a jamais voulu tourner le dos à la France où il fait toutes ses études. En 2016, il a notamment accepté d’entrer au conseil scientifique de l’Agence française de développement (AFD). Il reste, par ailleurs, affilié au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (le Cirad) et chercheur associé au CERI, le centre de recherche de Sciences Po Paris. Ce qui ne l’empêche pas de critiquer l’attitude souvent arrogante des Français en Afrique qui se comportent en terrain conquis même s’il refuse que l’on dise que son livre* est un pamphlet contre la France. «Ce n’est pas un pamphlet (contre la France) mais un appel à l’Afrique pour qu’elle prenne en main son destin à divers niveaux d’analyses. Je dénonce l’incapacité de notre continent à atteindre une prospérité partagée malgré tous les efforts. C’est vrai qu’on a parfois l’impression que la période coloniale n’est pas terminée (par rapport à certaines attitudes que l’on nous donne à voir!). Les Américains, les Russes, les Chinois, les Allemands, eux, se comportent différemment et, en tout cas, ne donnent pas l’impression d’être en terrain conquis quand ils viennent en Afrique!», affirme son auteur au micro de Sputnik France.Quelle est votre réaction ?
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