En marge de la cérémonie de lancement du projet d'appui à la mise en place d'un centre de presse sur le front de résistance militaire, Mopti, l'Ambassadeur de la France au Mali, Christian Rouyer, a répondu à une question qui revient dans tous les discours officiels, depuis deux jours : l'arrivée des militaires français à Bamako pour sécuriser les institutions au Sud.
[caption id="attachment_48558" align="alignleft" width="310"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/02/rouyer-christian1.jpg)
Christian Rouyer, ambassadeur de France au Mali[/caption]
"Ce n'était un secret pour personne. Vous étiez tous à Bamako la semaine dernière. Il n'y avait pas la sérénité. On ne pouvait se réveiller un jour sans savoir quelles manifestations allaient entraver la vie publique. Il y avait une activité économique ralentie, il y avait des gens qui brûlaient des pneus. Il y avait d'autres qui criaient des slogans contre un jour pour le Président, un autre jour pour le Premier ministre ou un ministre ", a rappelé le diplomate. Avant d'ajouter que
" cela ne pouvait pas continuer et qu'il était urgent de prendre des mesures ". Car, selon lui, on ne peut pas conduire une action militaire et une action efficace de reconquête du Nord
" si, dans la capitale, n'importe quel groupuscule commençait à faire la loi ". Pour lui, l'appel à la sécurisation des Institutions est normal. Ne serait-ce que pour sécuriser les organes de la transition chargés de conduire le pays jusqu'aux nouvelles élections.
" Ils n'ont pas besoin d'être soumis tous les jours à une pression de la rue ", a déclaré Christian Rouyer, qui "
trouve que le décret pris par le gouvernement pour établir l'état d'urgence, est un décret sage ". Il s'est réjoui du fait que dès la fin des manifestations, la vie normale à Bamako a repris et augure pour la suite de sortir de cette impasse où l'on était. Avant de conclure, il appelle les Maliens à l'union sacrée. "
Plus jamais, l'heure n'est aux chicanes ni aux discussions vaines. L'heure est à l'unité. La nation est en danger, le pays doit s'unir contre un adversaire commun ".
Soumaïla GUINDO