L’ancien premier ministre, Modibo Sidibé : ‘’ Le gouvernement n’a pas le droit de remplacer les enseignants grévistes ‘’
![L’ancien premier ministre, Modibo Sidibé : ‘’ Le gouvernement n’a pas le droit de remplacer les enseignants grévistes ‘’](uploads/news/images/2019/05/Modibo-Sidibe.jpg)
L’ancien premier ministre, Modibo Sidibé a apporté son soutien au collectif des enseignants grévistes dans le bras de fer qui leur oppose au gouvernement.
-Maliweb.net- Les enseignants exigent l’application de l’article 39 de la loi No2018-007 du 16 janvier 2018. Pour celui qui a eu à gérer les crises scolaires de ce genre quand il occupait les hautes fonctions, la grève est un droit constitutionnel. Et de poursuivre que ‘’ les enseignants ne se sont pas sortis du droit de grève. Donc, le gouvernement ne peut pas les remplacer parce que ce sont des fonctionnaires’’.
Visiblement très remonté contre la manière de la gestion du pays, particulièrement celle de l’école, Modibo Sidibé n’a pas été tendre avec le pouvoir exécutif, ‘’ J’ai toujours a été très clair : la ruse et les rodomontades n’ont jamais fait une gestion de sortie de crise’’. Pour lui, la gestion d’un pays rythme avec les anticipations ou la prise des engagements. « Nous tous avons eu à gérer des grèves où les grévistes nous demandaient des choses qu’on ne pouvait pas gérer. Mais, on est toujours parvenu à avoir un accord. C’est ça le rôle du gouvernement », a expliqué l’ancien premier ministre, très critique à la méthode et le ton employé par l’actuel chef de l’exécutif contre le collectif des syndicats des enseignants.
Quid du manque de moyens évoqués par le gouvernement pour justifier son incapacité à appliquer l’article 39 de la loi No2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, l’ancien premier ministre de rétorquer que ce n’est pas aujourd’hui que la crise a commencé. Et de renchérir : « Au moment où le gouvernement prenait l’engagement avec les enseignants d’appliquer cette loi, il savait que la crise sévissait. Pour quoi il a conclu un accord permettant de la mettre en œuvre de façon échelonnée ? » Il est estime que les enseignants doivent être mis dans leurs droits.
Notons que le bras de fer entre le gouvernement et le collectif des syndicats des enseignants a atteint un seuil critique. Le lundi dernier, sur instruction du premier ministre Dr Boubou Cissé, le centre national de promotion du volontariat au Mali a publié un communiqué, qui ouvre le recrutement de 15 300 enseignants volontaires dont 10 300 pour l’enseignement fondamental et 5 000 pour l’enseignement secondaire pour une durée de 6 mois. Ils serviront à remplacer les enseignants grévistes durant le reste de l’année scolaire.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Quelle est votre réaction ?
![like](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/like.png)
![dislike](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/dislike.png)
![love](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/love.png)
![funny](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/funny.png)
![angry](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/angry.png)
![sad](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/sad.png)
![wow](https://site.maliweb.net/assets/img/reactions/wow.png)