Ces sorties avaient provoqué la colère dans les hautes-sphères politiques mais aussi chez la population. Plusieurs manifestations avaient ainsi eu lieu pour demander le départ du diplomate. Les Instituts français implantés d’Ouagadougou et Bobo-Dioulasso avaient d’ailleurs
été investis par les manifestants et saccagés.
Devant cette grogne anti-française, Luc Hallade avait finalement été rappelé par Paris pour consultation, début janvier. Les manifestations avaient par ailleurs dénoncé la présence militaire au Burkina, ce qui avait débouché sur une remise en question des accords de défense entre Ouagadougou et Paris. Face à la pression, la France avait mis officiellement fin aux opérations de la force Sabre, fin février. Le contingent, ayant compté jusqu’à 400 hommes à ses plus belles heures, était présent dans le pays depuis 15 ans.