Le capitaine Amadou Haya Sanogo face à la presse : « Tolérance zéro à tous ceux qui ne respecteront pas l’accord cadre signé »

Avr 12, 2012 - 14:34
Avr 12, 2012 - 16:21
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Apres son coup d’Etat du 22 mars dernier contre Amadou Toumani, le Comité pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat sous la houlette de son président  le capitaine Amadou Haya Sanogo a rencontre le lundi dernier la presse nationale au camp Soundiata Keita de Kati. L’objectif était: Expliquer aux journalistes le contenu de l’accord cadre signé entre son comité et la CEDEAO.  Le capitaine a laissé entendre que toute personne qui s’opposera à l’application de cet accord trouvera le CNRDRE sur son chemin… [caption id="attachment_58848" align="alignleft" width="310" caption="Le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte malienne, le 3 avril 2012 dans le camp militaire de Kati, près de Bamako © AFP Issouf Sanogo"][/caption] Depuis le 22 mars dernier notre pays connaît une situation nouvelle. A deux mois de la fin de son mandat l’ex-président de la République du Mali Amadou Toumani Touré s’est vu détrôner par des jeunes officiers et sous officiers.  Le pays était dans l’impasse totale, la constitution suspendue, les institutions dissoutes.    Ce coup d’Etat orchestré par ces officiers a fait  l’objet d’une vaque de condamnations de la part de la communauté internationale, notamment la CEDEAO.  Ces condamnations couronnées d’un triple embargo  a failli mettre le pays dans une situation de crise sans précédant.   En effet, sous l’effet de l’embargo, le CNRDRE a vite fléchir en acceptant le 1er Avril à rétablir la constitution et les institutions républicaines.  Ainsi, la CEDEAO à travers son médiateur Djibril Bassolé a pu signer un accord cadre avec le CNRDRE pour le retour définitif  à l’ordre constitutionnel normal. Malgré, cet accord, les maliens restent toujours perplexes sur le rôle du CNRDRE dans le processus et l’application dudit accord.  D’où, cette rencontre du capitaine pour éclaircir l’opinion nationale.  En écoutant le capitaine, on se rend compte que le CNRDRE veut toujours se positionner dans la gestion politique et sécuritaire du pays. Il souligne sans détour que, CNRDRE demeure jusqu’au bout du processus enclencher par l’accord cadre. Alors que, les maliens pensaient que,  le rétablissement de la constitution du 25 février 1992 dissociait le comité Sanogo du processus. Le capitaine Sanogo au cours de la rencontre a touché du doigt plusieurs questions notamment, le coup d’Etat du 22 mars, la crise au nord, l’organe de transition et l’intérim du président de l’assemblée nationale. Selon le capitaine, ce coup d’Etat mené par lui et ses hommes est venu à un moment où notre pays connaît une des difficultés majeures qui sont entre autres la question de la rébellion au nord, manque d’un fichier électoral qui allait compromettre les résultats des élections. Vu tous ces problèmes le capitaine soulignera que, le coup d’Etat était inévitable. D’après lui, si eux n’avaient pas fait, un autre groupe l’aurait fait. Par rapport à l’occupation  des régions du nord par les bandits armés, il dira que le pays ne sera pas divisé tout sera mis en œuvre pour libérer nos terres. Tous les militaires seront sur le front sans exception tant que tu émarges sur le budget national, a-t-il dit. L’armée a besoin de matériels pour recouvrer l’intégrité territoriale. Mais aujourd’hui, s’il y a un point qui taraude les esprits dans l’accord cadre signé entre la CEDEAO et la junte, c’est bien l’intérim du président de l’assemblée nationale. Dans  cet accord, il est dit que le président de l’assemblée nationale doit diriger pour une période de 40 jours au maximum conformément à l’article 36 de la constitution. Pour lui, cette solution pourra permettre  à notre pays d’avoir la stabilité politique et pouvoir faire face aux élections et la crise au nord.  Apres 40 jours, si le président intérimaire ne parvenait pas à organiser les élections, la voie de la transition sera de mise. Les organes devant assuré la transition le capitaine affirme que, cette question sera traitée entre la CEDEAO et le CNRDRE comme prévu dans l’accord cadre. Ce qui qu’il faut retenir, c’est que le CNRDRE sera toujours présent au moment de l’intérim et même après pour la mise en place des organes de transition. Il dira que, dans aucun pays un groupe militaire ne fait un coup d’Etat pour s’écarter de la gestion du pouvoir. Ceci est extrêmement dangereux.  Le capitaine Sanogo a tenu à mettre en garde toute personne qui tentera de violer l’accord cadre. Tolérance Zéro à tout contrevenant. O. C.  

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