Le capitaine Sanogo souhaite revenir à la tête du Mali

Peut 10, 2012 - 12:52
Peut 10, 2012 - 12:52
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[caption id="attachment_61822" align="alignleft" width="450" caption="Le Chef de la Junte, Amadou H. Sanogo"][/caption] Le capitaine Amadou Sanogo, qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (alias ATT) à la tête d'une junte d'officiers subalternes, souhaite, d'après son entourage, reprendre le pouvoir à Bamako à l'expiration, le 21 mai, du mandat du président par intérim Dioncounda Traoré.  Le 6 avril, sous la pression de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), les capitaines maliens ont  passé le relais à un président civil chargé de superviser la transition vers un régime civil au-delà de son mandat de 40 jours. Mais les efforts déployés dans la capitale malienne pour préparer le terrain à un retour à un régime civil n'ont guère fait de progrès et le capitaine Sanogo continue de peser de tout son poids sur le pouvoir. "Notre proposition consiste à dire que l'armée est le seul arbitre neutre dans ce pays. Compte tenu de la situation, il n'y a que lui (Sanogo, ndlr) pour gérer tout cela", a déclaré jeudi Bakary Mariko, porte-parole du Conseil national pour le redressement de la démocratie et le rétablissement de l'Etat (CNRDRE, nom officiel de la junte militaire). "Dans l'état des choses, ce n'est pas négociable", a ajouté ce responsable interrogé par téléphone. La position du CNRDRE a été confirmée par un autre responsable proche du capitaine Sanogo. L'accord du 6 avril stipule qu'en l'absence de la tenue d'élections dans les 40 jours, le capitaine Sanogo et la Cedeao décideront en commun accord de la personnalité censée superviser la suite du processus de transition. Toutefois, lors d'un sommet en avril, les dirigeants de l'organisation sous-régionale ont exprimé le souhait que l'actuel président intérimaire Traoré reste aux commandes pendant une période de 12 mois, une proposition rejetée par la junte des capitaines. Traoré a été investi le 12 avril mais les militaires maliens continuent, avec l'appui de certains partis politiques, à peser de tout leur poids, procédant à l'arrestations de hautes personnalités militaires et civiles proches d'ATT. Pour le moment, les médiateurs de la Cedeao, présents au Mali, n'ont fait aucun commentaire en public mais une source proche de la délégation a déclaré: "Le problème est le choix de la personnalité devant piloter le processus de transition".   20minutes.fr 10.05.12 à 19h53

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