Le Débat Africain de RFI sur la crise malienne: Oumar Mariko étale ses incohérences

Sep 19, 2012 - 06:34
Sep 19, 2012 - 05:37
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[caption id="attachment_59346" align="alignleft" width="200"] Oumar Mariko[/caption] Dans tous les pays, quand la survie même de la nation est menacée, le ton polémique s'efface pour faire place à une union sacrée de tous les acteurs sociopolitiques afin de sortir de la crise. Au Mali, le Secrétaire général du parti SADI, Dr Oumar Mariko continue de s'époumoner dans ses diarrhées verbales infectes contre l'intérêt de notre pays. Il en a fait la triste démonstration le week-end dernier à la face du monde lors de l'émission le débat africain sur RFI. L'émission le débat Afrique de RFI animée par Alain Foka du dimanche 16 septembre 2012 a servi de tribune à Oumar Mariko pour étaler toute son incohérence sur la crise politico-sécuritaire que traverse notre pays, le Mali. Les arguments avancés par Oumar Mariko lors de cette émission prouvent, à suffisance, l'égoïsme, l'opportunisme et le manque de réalisme dont il fait montre depuis son irruption sur la scène syndicale et politique du Mali. Pendant le débat, Dr Oumar Mariko soutient, dans un premier temps que le président  Dioncounda Traoré n'a pas la qualité de faire appel aux troupes de la CEDEAO  puisque lui, Oumar Mariko considère Dioncounda comme le président de l'Assemblée Nationale et non le président de la République.  En effet, cet argument suscite deux questions qu'on peut poser à Mariko. La nécessité d'intervention de la CEDEAO dans la reconquête du nord est-elle liée à l'appréciation que lui, Mariko, fait de la qualité de celui qui doit lui faire appel ?  Allons-nous passer tout notre temps à discutailler sur la forme que pourra prendre l'aide et l'appui que les autres veulent nous apporter pour chasser l'ennemi de notre territoire tout en ignorant le fond du problème qui constitue  l'enjeu de la pérennité ou de l'existence même de notre nation ? Au lieu de s'occuper du statut actuel du président Dioncounda Traoré, M. Mariko ne ferait-il pas mieux de s'occuper de son propre statut ?  Quelle fourberie de la part de notre honorable député élu à Kolondiéba, qui a voulu se singulariser parmi tous les députés en votant contre la loi portant prolongement du mandat des députés  dans le but de montrer au peuple qu'il est désintéressé du mandat de député et qu'il est un politicien différent des autres ? Il était même prêt à mettre un terme à son mandat de député à partir du 21 août 2012, date de l'expiration du mandat de la législature actuelle. Malheureusement, notre honorable  continue à émarger à l'Assemblée nationale. Quelle hypocrisie de la part du héros du 26 mars 1991  qui voulait profiter du coup d'Etat du 22 mars 2012 pour rentrer une deuxième fois dans l'histoire en devenant Premier ministre de la transition. Mais hélas ! M. Mariko soutient en second lieu  que l'armée malienne est en mesure de faire face à la situation du nord et qu'une intervention étrangère ne s'impose pas. Depuis quand le secrétaire général du parti SADI est un expert des questions militaires pour faire une telle affirmation sur une chaine internationale ? Quand bien même des voix des responsables militaires, depuis le coup d'Etat du 22 mars, soutiennent que l'armée est sous-équipée, que les militaires sont mal formés, etc. Sur quoi l'apprenti militaire se base donc pour  déclarer que l'armée est capable de libérer le nord sans une intervention étrangère ? Même pour faire face à ces maux dont souffre notre armée afin qu'elle fasse seule souverainement cette reconquête du nord, n'avons-nous pas besoin d'appuis financiers extérieurs ? L'état actuel de notre économie nous permet-il de faire la guerre sans appuis financiers de nos partenaires ?  Il faut qu'Oumar Mariko arrête de se forger une image d'homme d'Etat  ou une notoriété politique qu'il n'a pas en se servant des malheurs et des misères du peuple malien comme fonds de commerce politique. Être opposant politique avec palme ne veut pas dire s'opposer à tout, même aux intérêts de la nation. Si une intervention étrangère n'est pas nécessaire, il faut que M. Mariko dise au peuple malien, combien de temps devrons-nous attendre pour que l'armée se réorganise, s'équipe et libère le nord du Mali ? Il faut que M. Mariko comprenne que le nord ne sera pas libéré en organisant uniquement des fanfaronnades ou des marches de soutien à l'armée malienne. L'armée n'est pas pour une partie des Maliens contre une autre partie. L'armée ne saura être utilisée comme un instrument de propagande politique d'un homme ou d'un parti politique. L'armée appartient et appartiendra à tous les Maliens sans exclusive et le Mali a besoin de son armée. L'intervention de la CEDEAO n'est qu'un retour de l'ascenseur pour notre armée qui a toujours aidé les pays frères dans le cadre de différentes missions de maintien de la paix ou de reconquête. Elle y a même perdu de vaillants soldats sur ces champs de bataille. Enfin, Mr Mariko, en manque d'argument, soutient qu'aucun État ne peut amener la souveraineté à un autre État, et que ni le MNLA, ni Ançardine ne veut pas d'intervention étrangère au Mali.  Ces arguments prouvent à suffisance que Mr Mariko est un complice des ennemis de l'État souverain du Mali. Comment peut-il au nom de son sentiment "anti-CEDEAO" mal inspiré, aller jusqu'à soutenir les idées que nos ennemis véhiculent pour faire la propagande de leur combat sécessionniste. Ce n'est vraiment pas par patriotisme qu'il mène cette opposition à la CEDEAO mais uniquement pour se forger une renommée politique. Mon honorable, ton incohérence ne fait plus l'ombre d'aucun doute. Tu commences à être la risée du monde entier. Rappelles-toi qu'on ne peut pas avoir raison tout le temps en tout lieu et sur tout le monde. El Hadji Moustaphe  DOUMBIA* Animateur du blog "Ce que je pense"

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