Des actes suspects
Le CNSP avait déclaré le 9 août qu’un avion de transport militaire de l’armée française avait sciemment coupé tout contact avec les aiguilleurs du ciel nigériens avant de survoler le pays durant des heures.
"Le 9 août à 22h30, un avion militaire de type A401 a tenté d'atterrir à Arlit sans plan de vol préétabli en coupant une fois encore tous les moyens de communication et de suivi […]. Le CNSP, le gouvernement de transition et les forces de défense et de sécurité fustigent ce manque de transparence et cette duplicité qui consiste à détourner une demande d’autorisation de survol accordée par les autorités nigériennes pour poser des actes attentatoires à la sécurité du Niger", avait-il précisé.
Selon M.Abdramane, la répétition de ces actes et la persistance de ce comportement inacceptable prouvent à suffisance que les forces françaises ne respectent aucune règle et qu’elles ont plutôt un agenda caché.
Un retrait acté?
Le 11 août, le journal français L'Opinion relatait que la France avait décidé de "retirer une quarantaine de soldats" stationnés dans le nord du Niger pour les envoyer dans la capitale tchadienne de N'Djamena.
Selon l’édition,
le commandant du contingent français, le général Éric Ozanne, en avait informé le nouveau chef d'état-major des forces armées du Niger, le général de brigade Moussa Salaou Barmou.
Le général Barmou a accepté le retrait de l'unité, mais a fait remarquer à son homologue français que les forces armées nigériennes ne pouvaient pas garantir la sécurité des biens laissés sur place, malgré la demande du commandant français, rapportait L’Opinion.
Crise nigérienne
Le Conseil national de sauvegarde de la patrie, présidé par le général Abdourahamane Tiani, chef de la Garde présidentielle, gouverne le Niger depuis le 26 juillet. Il a renversé le Président élu, Mohamed Bazoum, qui est retenu depuis lors dans sa résidence.
Selon les nouveaux hommes forts du pays, le Président déchu a poussé lors de sa gouvernance le pays vers "la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale".