Le député Lancéni Balla Kéita à propos de la sécurité des institutions : "Le président Dioncounda doit se munir d'une ceinture sécuritaire jusqu'à la fin de la transition"

Juillet 16, 2012 - 06:16
Juillet 16, 2012 - 06:16
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[caption id="attachment_58030" align="alignleft" width="310"] Lanceni Balla Keita[/caption] Pour l'honorable Lancéni Balla Kéita, le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, en convalescence à Paris, doit, à son retour, être sérieusement sécurisé. Selon ce député élu à Kati, Ouaga II s'est tenu le 7 juillet 2012, en présence des présidents Blaise Compaoré, Alassane Dramane Ouattara, Thomas Yayi Boni, Goodluck Jonathan, Faure Gnassingbé, Mahamadou Issoufou, les hauts responsables des Nations Unies et de l'Union Européenne. La classe  politique et la société civile maliennes ont fait le déplacement  pour prendre part à cette deuxième réunion du Groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali. Les décisions prises renforcent, selon lui, le retour à l'ordre constitutionnel et les pouvoirs du président par intérim. «Je voudrais insister sur le fait que la mise en œuvre de certaines de ces décisions mérite des consultations entre le président par intérim et les responsables du FDR. Parmi ces décisions, nous notons :  la formation du gouvernement inclusif. Les dirigeants ouest-africains ont voulu par là réaffirmer le rôle important et incontournable du président de la transition. Il y a là la nécessité qu'il ne décide pas seul en France sans prendre contact d'abord avec les responsables du FDR, afin de dégager ensemble une orientation précise et performante». Ensuite, concernant la décision relative aux forces spéciales maliennes et aux troupes de la CEDEAO pour la sécurisation des organes de la transition, Lanceni Balla souligne que même si le président Dioncounda Traoré dit avoir pardonné à ses agresseurs, il ne doit pas oublier qu'il a été trahi et agressé avec la complicité de cette même armée le 21 mai 2012 dans les locaux de la présidence de la République. «A cet titre, il doit se munir jusqu'à la fin de la transition d'une ceinture sécuritaire constituée par une partie des troupes de la CEDEAO. Ces points doivent être discutés avec les responsables du FDR, car les mêmes causes, produisent les mêmes effets», précise le député. Quel commentaire fait-il par rapport au maintien ou non de l'actuel Premier ministre? L’honorable Lanceni Balla Kéita déclare : «depuis bientôt trois mois, des arrestations arbitraires et extra judiciaires se passent sans la moindre réaction du chef du gouvernement. Le président par intérim a été agressé et jusque là, les auteurs  de cette agression n'ont pas été arrêtés. On se pose la question qui les protège ? Jusque là, pourquoi il n'y a-t-il pas encore une feuille de route ? Pourquoi le Premier ministre s'oppose t-il à l'arrivée des troupes de la CEDEAO ? Voilà des questions qui se posent et dont les réponses peuvent situer quant au maintien ou non de l'actuel Premier ministre». Avant  la formation du gouvernement inclusif, ces questions doivent être, selon lui,  débattues avec les responsables du FDR avant toute décision qui engage le Mali jusqu'à la fin de la transition. «Dioncounda Traoré avait trahi le FDR une première fois en allant signer les yeux fermés, le décret formant le gouvernement proposé par le Dr Cheick Modibo Diarra le 17 avril 2012 sans exiger qu'il soit un gouvernement d'union nationale. Cette trahison du FDR lui a coûté une agression mortelle. Un adage dit que "le premier con n'est pas con, c'est le deuxième con qui est con". A bon entendeur salut ! A propos du retour du président de la transition, il doit venir le plus tôt, car il y a urgence en la matière. Il doit remplir stoïquement sa lourde, difficile, mais exaltante tâche, dans la voie, par laquelle le sort a voulu l'appeler. Il doit toujours se dire qu'on ne mange pas du poison, par ce qu'on a honte de dire non ! Bruno Djito SEGBEDJI

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