Le Mali à la croisée ces chemins: A bas l’Occident pour que vive l’Afrique !
« La fortune de l’Occident est la sécrétion de notre destin. Ils vivent de nous, leur prospérité crée notre pauvreté. La misère des damnés de la terre est la sève nourricière de la richesse des Blancs. Et après ? »
Pour la survie de l’empire romain Carthage a été rasée, réduite en cendres et effacée de la planète. Rome, c’est l’Occident ; Carthage, c’est l’Afrique. Si l’un doit mourir pour que vive l’autre, je choisis cette fois la mort de l’Occident et la survie de l’Afrique, au moins pour le change. Ne me parle pas de coexistence pacifique, c’est une impossibilité historique : sept siècles d’oppression en témoignent. Une fois pour toutes, sans hypocrisie si l’on veut se rendre à l’évidence, le Blanc est l’ennemi mortel du Noir, ils ne peuvent pas devenir des amis, même pas des partenaires. Nous avons été trop longtemps leurs esclaves, leurs choses, pour qu’ils acceptent facilement notre liberté. Ils ne nous ont fait que du mal depuis notre rencontre, pour que nous puissions leur pardonner. Ce qui est plus grave que tout, ils se considèrent comme naturellement supérieurs, donc ayant l’obligation de nous opprimer et de nous réduire à leur merci. Ils sont nos maîtres sinon selon leur éthique, leur culture, leurs croyances. Ils nous confinent dans le statut de serviteurs dociles.
L’Occident, une menace pour l’humanité toute entière !
Nous sommes décorés, félicités, dans la mesure où nous acceptons l’assimilation, dépersonnalisation absolue, faisant fi de toutes nos valeurs. Alors, en ce moment-là seulement, nous devenons leurs dignes collaborateurs, des parfaits instruments de leur exploitation de nos matières premières, même de nos ressources humaines, de nos épices, même notre chair. La fortune de l’Occident est la sécrétion de notre destin. Ils vivent de nous, leur prospérité crée notre pauvreté. La misère des damnés de la terre est la sève nourricière de la richesse des Blancs. Et après ?
Il faut le dire et le redire mille fois pour informer, et enfin ou éventuellement exiger REPARATION. L’Etat d’Israël ne pourra pas nous contredire. Tout crime demande réparation, pas doubler ni pardon : piège hypocrite dont on nous rabat les oreilles, sous forme de vérité et réconciliation. L’inévitable affrontement, parce que nous rejetons le joug de la domination de l’Occident dont la civilisation dévastatrice continue à répandre génocide, holocauste, extermination, massacre industriel.
Aujourd’hui, pour conserver leur mainmise sur l’Afrique, ils avancent derrière ces chevaux de TROIE : des pseudos chefs d’Etat cooptés et imposés sur nos populations de plus en plus démunies. Les limites des subterfuges et l’inefficacité de la valétudinaire en place a fait sentir la nécessité d’une armature à toute épreuve. Des organisations internationales, toutes confondues de A à Z, sont les instruments désormais implacables de l’idéologie impérialiste. Aucune organisation internationale n’a été créée pour l’Afrique, mais en réalité sans l’Afrique et contre l’Afrique. Ils tirent leur légitimité de la seule puissance occidentale, désormais aux abois, menacée par des crises structurelles.
L’Occident unidimensionnel, amputé de sa sensibilité aux regards des souffrances, dans une démarche de cupidité triomphale est devenu une menace pour l’humanité toute entière. Malgré les progrès immenses de la technologie, qui auraient pu transformer la planète entière en paradis, l’homme Blanc nous a cerné une ceinture infernale d’angoisse, de précarité, de famine, de guerre, bref le mal de vivre.
L’insécurité est devenue globale, universelle, planétaire. Il y a des terroristes partout, dans l’avion, le métro, l’autobus, mis à la disposition de l’homme par le progrès de rendre la vie plus agréable, sont devenus, avec le triomphe de l’adversité, de la démence, des CERCUEILS ARDENTS, en chapelles qui explosent déchiquetées, démentes de l’efficacité atomique.
Les armes et les instruments
L’impérialisme a déferlé sur le monde à l’ombre de la croix, précédé de canons, les sabres, les lances. Question d’époque ! Pour sécuriser les conquêtes définitives, le génie Blanc a procédé à la séduction de nos concepts, au viol de nos cultures. Le processus d’intégration, d’assimilation visait à faire de nous des perroquets dithyrambiques des valeurs occidentales. Le lavage systématique des cerveaux à anéantir toute velléité de résistance. Les nègres blancs sont devenus les porte-paroles de l’Occident, des ennemis créent en notre sein, en aliénation mentale et morale. Ceux qui auraient pu prendre la relève de nos valereux résistants de la pénétration étrangère, ceux qui auraient dû orienter et organiser les Etats modernes dont rêvaient les pères fondateurs de l’indépendance REELLE se sont mués en une clique de collaborateurs zélés, la conquête et l’asservissement de l’Afrique au bénéfice de l’Occident riche des produits de leurs pillages. L’évolution aidant des commis, les gouverneurs, les proconsuls qui ont accepté de vendre leur âme aux diables prédateurs portent désormais les titres pompeux, creux vides de substance parce que de simples marionnettes, MESSIEURS les PRESIDENTS ;
Le drame ou la tragédie de l’Afrique, c’est de s’être laissé imposer des sublimes sans profondeurs ni conviction, mais à la seule dévotion de leur maître. Grâce à un battage médiatique subtil, ces pions de l’impérialisme nous sont présentés en EXPERTS, SPECIALISTES, DOCTEURS, bref des hommes providentiels choisis, approuvés, suggérés et enfin téléguidés par l’Occident, pour le bonheur du peuple opprimé. Quelle blague ! Ils sont là pour nous aider à nous mieux piller. Les cadres et dirigeants ainsi imposés pour les sales besognes, sont supportés par une armada des institutions internationales. Toutes de A à Z ne servent que les intérêts des prédateurs de l’humanité. Les Nations Unies avec toutes leurs ramifications, les institutions de Breton Wood, Communauté Européenne, CEDEAO, ont été concoctées, élaborées, créées pour aider les grands à mieux massacrer les petits et les faibles. Où sont les déclarations juridico-humanitaires ? Pendant ce temps, que font les princes qui nous gouvernent ? Ils attendent les ordres de Paris, de Washington pour opiner. Les pauvres, ils ont les privilèges et le grand avantage de ne jamais prendre des décisions, dispensés de réflexion et de penser par eux-mêmes pour le bien mais surtout le mal du peuple qu’ils prétendent aimer.
La stabilité pour la déstabilisation d’un régime dépend surtout de sa légitimité, son habilité à bien gouverner. Un chef qui ne fait pas corps avec son peuple, un chef qui n’aime pas son peuple, qui abuse de son peuple, qui trahit son peuple, reste condamné à la vindicte de ce peuple. Quelque support qu’il puisse avoir de l’extérieur, son fauteuil est posé sur un volcan. Les présidents mal élus seront mal aimés, et n’auront jamais l’économie d’un coup d’Etat. Les fausses élections, les fausses démocraties, les slogans de bonne gouvernance sont des faibles barricades contre la colère du peuple. La stabilité, c’est conserver le statu quo. Mais pourquoi, comment préserver ce qui boit, ce qui détruit, ce qu’ils ont pris, la révolte reste la seule réponse pour un peuple maltraité par l’arrogance, la corruption et surtout l’énorme bêtise du pouvoir.
Les mensonges et les pièges
L’hypocrisie étant la force fondamentale de l’idéologie Européenne, une analyse synthétique des valeurs qui tiennent lieu de culture à l’Occident, afin de déceler le vrai du faux. Depuis notre tendre enfance, on nous bassine avec les leçons de morale, des leçons d’éducation civique, de droits, de justice, de démocratie, de constitution, etc.
Ces valeurs importées, imposées, martelées dans nos têtes d’enfants, remplacent petit à petit nos valeurs traditionnelles, soit en les ignorants. L’acculturation des dominés aboutit à l’assimilation, à l’intégration, ce qui n’est que la désintégration de notre personnalité. Le battage médiatique qui tend à valoriser tout ce qui est Blanc, porteur de civilisation et de progrès. Pour se développer, il faut apprendre et boire comme du petit lait les recettes inventées pour notre sous-développement.
En effet l’Alpha et l’Oméga de la culture occidentale, c’est de cadenasser nos sorts, ceux des faibles. Les aides multinationales sont de véritables entraves à l’amélioration de nos conditions de vie. L’homme Blanc ne nous laissera jamais devenir maîtres de nos destins. Nos succès et réussites se font à leur corps défendant. Transfert de technologie, droit de l’homme, justice, ne sont rien que des balivernes pour endormir ou tromper notre vigilance, violer notre conscience faisant de nous des imbéciles instruits. Il est bien temps de se rendre à l’évidence et de rejeter ces faiseurs de mensonges et de l’hypocrisie, camisole de force pour supporter trop longtemps. Dans ce réquisitoire, on ne saurait omettre le rôle néfaste des mass-médias. L’ordre nouveau de la communication, la deuxième valeur marchande d’exportation reste la propriété exclusive du grand Capital. On nous informe, on nous distrait, on nous forme nos opinions selon leur volonté, on détruit notre jeunesse par la culture de la médiocrité télévisuelle. Un Directeur de l’U.N.E.S.C.O. a été remercié pour avoir eu l’audace de proposer des réformes plus justes et plus équitables de l’information. Le Credo du journalisme, c’est l’objectivité. Ne pas tout dire ou tout écrire mais de ne dire que ce que l’on pense, simple mais n’est pas du tout facile avec la pression du capital. L’information est couteuse et éphémère qui exige de l’auteur : sacro-sainte de formation, de culture, un second en tout, avec un peu de vocation les agences de presse, les écoutes de la presse périphérique peuvent être des sources mais hélas rarement fiables par le temps qui coule.
Les experts et les spécialistes, les vedettes qui se pavanent sur les plateaux de télévision et qui ne brillent de leur part que déficience intellectuelle et la médiocrité de leur posture. Ce n’est pas avec : « des moi je crois que, moi je pense que, en écarquillant des gros yeux ou en fixant le plafond pour avoir l’air inspiré, mal à l’aise et gauche sur l’écran « ; mon Dieu c’est triste de jouer un rôle qui n’est pas le sien. Mais enfin il faut faire avec puisque c’est démocratique.
Quelques définitions.
L’ironie de la démocratie, c’est qu’elle tolère plusieurs définitions :
« La pire forme de gouvernement après tous les autres » (CHURCHINN)
« Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » (Abraham LINCOLN)
« Le triomphe de la médiocrité » (PLATON)
Le droit et parfois le devoir de dire non pour une Afrique en quête de démocratie ! Ceci, dit-on, reste perplexe quant à l’existence ou à la réalité de la démocratie partout. Quand on tourne la tête pour observer une société humaine on s’aperçoit que sa fondation se repose sur une élite. La célébrité de la démocratie américaine est l’œuvre ou l’inspiration - toutes proportions gardées - de grands Aristocrates fonciers, financiers, grands intellectuels, grands propriétaires, d’éminents philosophes ayant pour nom : Georges Washington, James Madison, Benjamin Franklin, Thomas Jefferson ; Alexander Hamilton, j’en passe.
Nos pauvres peuples américains ont été corsetés par la Constitution, surtout par la création de la Cour Suprême, hors essentiellement et exclusivement élitiste. Les magistrats de la Cour Suprême sont nommés mais pas élus pour ne pas rendre compte à un électorat et surtout ils ont le droit d’ingratitude vis-à-vis du Président. Pour Alexie De Tocqueville, l’auteur de la démocratie en Amérique : « L’Amérique est le seul pays où il y a le plus de liberté d’expression mais où il n’existe qu’une seule opinion. La démocratie n’est pas une panacée. Elle ne convient pas à tout le monde. La preuve seul l’Occident la tolère ; mais l’Occident ne représente que le dixième de l’humanité et l’immense majorité : l’Asie ; le Moyen-Orient ; l’Amérique Latine ; l’Afrique ; la majorité ayant une culture et une civilisation reste réfractaire à la démocratie mode occidentale. »
Au lieu d’un GUN, nous exigeons une retraite définitive.
La démocratie malienne, bien que portée au nu par des laudateurs de l’extérieur, était devenue une démocratie dénaturée, dégénérée, vulgairement populiste, et a créé les conditions d’un Coup d’Etat. Le régime renversé si aisément à la surprise et à la complicité tacite générale n’a jamais répondu aux aspirations grandes et légitimes du peuple malien. Le consensus, manque de légitimité qu’ATT croyait innover n’a servi qu’à installer le clan d’une espèce de prédateurs politiciens.
Aujourd’hui les partis politiques unanimement décriés tentent désespérément de survivre en utilisant, faute d’imagination, des anciennes recettes sous des dénominations nouvelles. Un Gouvernement d’Union National concocté dans les conditions que l’on sait n’aboutira qu’à une restauration qui n’ose pas dire son nom. Ceux qui ont eu la responsabilité de plonger le Mali dans l’abîme devraient avoir la décence de nous épargner des dissertations lamentables sur les institutions, les constitutions, la démocratie. Ce n’est pas trop demander, à ces sublimes sans profondeurs, de cesser d’empoisonner la situation politique de la nation et de prendre une retraite définitive. L’ultime sursaut patriotique qui leur reste.
Le temps use le mensonge et polit la vérité.
Par Somita KEITA** Dravela rue 364 Porte n°150 Somikeit2@ yahoo.f
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