Le nouveau Premier ministre Diango Cissoko, un espoir pour le Mali ?

Déc 13, 2012 - 02:58
Déc 13, 2012 - 03:08
 0  2
[caption id="attachment_111394" align="alignleft" width="350"] Le nouveau Premier ministre malien, Diango Cissoko (g) et le président par intérim Dioncounda Traoré au Palais présidentiel de Bamako, le 12 décembre 2012
© AFP[/caption] Diango Cissoko a été nommé le 12 décembre à la place de Cheick Modibo Diarra, contraint à la démission par les militaires putschistes. Le nouveau Premier ministre doit maintenant former un gouvernement d'union nationale et de travailler en priorité à l'organisation d'élections et à la reconquête du Nord. Beaucoup regrettent qu'il ait fallu que l'ex-junte et le capitaine Sanogo poussent Cheick Modibo Diarra à la démission ; mais en même temps de nombreux observateurs espèrent que ce changement va sortir le pays de l'inertie.
Alors que Diango Cissoko travaille à la constitution du prochain gouvernement au Mali, les réactions ont encore été nombreuses après sa nomination, et l'éviction de son prédecesseur. Si le coup de force contre Cheick Modibo Diarra par les ex-putschistes est condamné unanimement hors du Mali, le choix de son successeur fait consensus. L'Union européenne par exemple a salué la nomination rapide de Diango Cissoko et souligné «ses dons de négociateur » et « sa bonne connaissance de la vie politique malienne ». Même tonalité du côté de l'Union africaine ou de la médiation burkinabè. Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, il a fait part hier de ses réserves quant à la manière dont les choses se sont passées, et a appelé à la mise en place rapide d'un gouvernement qui garantisse un « dialogue intérieur fécond ». Mais il a aussi appelé le président Dioncounda Traoré à jouer son rôle pleinement.
Blaise Compaoré
Président du Burkina Faso, médiateur dans la crise malienne
Ce qui a manqué au Mali c'est qu'il fallait que très tôt le président Diocounda prenne en charge la gestion des affaires de l'Etat conformément à la Constitution. A partir du moment où déjà à l'époque cet engagement n'était pas réel, il était certain que cela ouvrait la voie à des dérives, comme nous venons de le voir avec ces militaires.
Diango Cissoko fait consensus Au Mali, le Haut conseil islamique, salue aussi cette nomination. Le HCI est une organisation clé de la vie religieuse du pays, qui a  joué, ces derniers mois, un rôle de facilitateur avec les groupes armés du Nord. Il souhaite, si le nouveau Premier ministre est d'accord, poursuivre son rôle afin de ramener la paix au Mali. Mahmoud Dicko est le président HCI.
Mahmoud Dicko
Président du Haut conseil islamique
Nous souhaitons un gouvernement de large consensus pour pouvoir démarrer véritablement.
Pour sa part, l'ancien Premier ministre et leader du RPM, le Rassemblement pour le Mali Ibrahim Boubacar Keïta , appelé IBK, salue également l'arrivée au pouvoir de Diango Cissoko.  Il appelle ce dernierqui a promis de préparer les élections et à la reconquête du Nord, de mener les deux missions de front et rapidement.  « Il ne faut pas attendre que le Nord soit libéré pour songer à élire les dirigeants », dit-il. Par ailleurs, le chef du RPM souhaite un gouvernement de consensus et se dit prêt à faire y participer son parti politique.
Ibrahim Boubacar Keita
Ancien Premier ministre et leader du RPM, le Rassemblement pour le Mali
Il faut avancer de front sur tous les dossiers
RFI / 13/12/2012

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow