Le PM a-t-il le syndrome de Sganarelle ?

Juin 18, 2012 - 05:10
Juin 18, 2012 - 05:30
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Notre rédaction n’ambitionne nullement d’hurler avec les loups.  Mais les comportements que le Premier ministre Dr Cheick Modibo Diarra affiche imposent, particulièrement à nous autres journalistes, de nous poser des questions quant à ses motivations. C’est la deuxième fois, depuis sa nomination à la tête du gouvernement malien, que le Premier ministre pleurniche en publique. La première fois, c’était lors de l’agression du Pr Dioncounda Traoré au palais présidentiel de Koulouba où il a versé des larmes au vu du corps inerte du président de la République. Là au moins, on pouvait le comprendre.   [caption id="attachment_68092" align="alignleft" width="330" caption="Dr Cheick Modibo Diarra, Premier Ministre de la transition"][/caption] La seconde fois, c’est tout récemment en France, lorsqu’il expliquait aux Maliens de la diaspora cette même agression que lui-même devait pourtant prévenir en tant que Premier ministre, chef du Gouvernement, avec «pleins pouvoirs» en plus. Cela vaut mieux que d’être le médecin qui intervient après la mort du patient.  La vérité : notre Premier ministre a les larmes tellement faciles qu’on est tenté de croire, pour un astrophycien supposé être navigateur interplanétaire, qu’il laisse couler des larmes de crocodile. En psychologie, on appelle ce comportement psychique le syndrome de Sganarelle. Rappelez-vous, Sganarelle est ce personnage du célèbre écrivain français Molière qui pleurait, pour tromper les apparences, à chaque excès de joie. Et cela nous fait penser à un autre homme politique du Mali, ex- premier ministre, célèbre par ses larmes qui coulent à flots pour un oui ou un nom. Et si on organisait un concours à ce niveau pour nos hommes publics ? Chambre de commerce et d’industrie du Mali : Jeamille Bittar sur le point de départ La Chambre de commerce et d’industrie du Mali a tenu sa dernière Assemblée consulaire sous la gestion de Jeamille Bittar qui est appelé à quitter la présidence de cette structure dans quelques jours, pour fin de mandat fixée par les autorités en place au 28 juillet 2012. Cependant, les élections consulaires pour la mise en place d’une nouvelle Assemblée consulaire chargée d’élire en son sein un Bureau et le nouveau président, ne se fera pas avant la sortie de crise sécuritaire du pays. En d’autres termes, l’occasion n’est pas propice selon le gouvernement qui entend sacrifier à la mode transition actuellement en vigueur,  en installant une Délégation spéciale en lieu et place de l’Assemblée consulaire. Les deux camps qui s’affrontaient à la Ccim ces dernières années, ceux de Guittèye et Bittar, ont été priés par le Ministre de tutelle, de s’entendre sur la composition de l’équipe de la Délégation spéciale. A défaut, il prendrait lui-même ses responsabilités pour le faire. D’ores et déjà, Bittar a décliné l’offre et reste sur le point de départ avant l’échéance du 28 juillet 2012. C’est une position digne, surtout si l’on sait qu’il ne pourrait plus travailler sérieusement à la tête de cette institution consulaire avec les autorités en place. Cependant, des opérateurs craignent qu’avec la situation actuelle caractérisée par la restauration de la dictature Moussa Traoré, que l’on ne parraine des opérateurs décriés pour faire leur promotion à la tête de la Ccim. Ministre du commerce, de l’industrie et des mines : une nomination à controverses La nomination du notaire Ahmadou Touré comme ministre du Commerce, de l’industrie et des mines pose problème pour beaucoup de Maliens qui se demandent bien, à l’instar d’ailleurs de l’équipe gouvernementale en commençant par le Premier ministre, si le Mali ne méritait pas mieux. Pour le Ministre Touré, il ne s’agit point d’une remise en cause de la compétence, mais de deux antécédents qui le disqualifient : d’abord ses démêlées avec des multiplicateurs de billets qui l’auraient plumé et mis dans une situation embarrassante. Ce qui le disqualifie dans tout poste de gestion des fonds publics de l’Etat, si l’enquête de moralité s’était déroulée normalement. Ensuite, des accointances avec le Premier ministre (beau-fils du général Moussa Traoré) et un des fils de ce dictateur. Selon des informations circulant dans les milieux diplomatiques et au niveau de certaines organisations internationales, le ministre Ahmadou Touré est le notaire du Pm et du fils de GMT associés dans une mine d’or et dont le dossier a été monté par le même Ahmadou Touré chargé de gérer les mines aujourd’hui.  C’est bien cela la transparence promise par le capitaine Sanogo après avoir renversé le régime ATT.

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