Au regard des évolutions actuelles de la chose politique et surtout fort de toutes les interpellations et arrestations d’hommes politiques et de la société civile par l’ex-junte militaire, tout laisse à croire que le Président de la république par intérim, le Prof Dioncounda Traoré, pourrait à la fin de son mandat de 40 jours à la tête de la république, lui aussi faire l’objet d’interpellation ou d’arrestation de la part du CNRDRE.
[caption id="attachment_51485" align="alignleft" width="300" caption="Mr Dioncounda TRAORE"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/02/dioncoundasxxx1.jpg)
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Déjà des proches à lui, viennent d’être arrêtés, s’agissant de Madame Soumaré et de monsieur Dembélé. De par ses agissements et surtout au vu des interpellations et arrestations, nul ne doute de cela, et personne parmi les hommes politiques et de la société civile, ne semble être à l’abri d’une interpellation ou d’une arrestation de la part de la Junte militaire. Une junte militaire, qui ne semble pas prête à abandonner de si tôt le pouvoir exécutif aux civils, même après qu’elle ait décidé le 1
er avril dernier, de rétablir l’ordre constitutionnel du 25 février 1992.
La preuve dans le choix du premier ministre de la Transition, selon des sources proches des politiques, il semblerait que le Docteur Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Cheick Modibo Diarra a été proposé par la Junte, avant que son choix ne soit entériné par le Président de la république par intérim, conformément aux dispositions de la constitution du Mali.
Du 22 mars 2012 à aujourd’hui, nul ne doute que la démocratie malienne, après vingt d’existence, a connu un net recul aux calendes grecques ; même si nous sommes et demeurons convaincus d’une chose : « il fallait ce coup d’Etat pour éviter au pays de connaître un drame sans précédent ». Car (bien entendu, nous présentons toutes nos excuses aux citoyens et citoyennes) ne soyons pas dupes, dans les conditions auxquelles le pays vivait ces derniers mois, personne au monde ne pouvait prédire une élection apaisée au Mali.
Bref qu’à cela ne tienne, présentement au Mali, nul ne doute ou doit douter d’une réalité, que de nos jours, le pouvoir central dans notre pays est géré par trois têtes, une principale et deux secondaire. La principale gestionnaire du pouvoir exécutif au Mali, après le putsch du 22 mars dernier reste et demeure ce, en dépit des accords signés : le CNRDRE. Le Premier ministre qui est investi de pleins pouvoirs pour diriger la transition ne semble avoir ou disposer d’une liberté d’expression d’où cette lenteur constatée dans la formation de son gouvernement. Quant au président de la république par intérim, il semble hérité d’un fauteuil sans titre et sans réel pouvoir exécutif.
Pour preuve, les leaders politiques et de la société civile, qui avaient été interpellés ou arrêtés ; étaient conduits sans tambour ni tam-tam, dans le camp de Kati sans que le président de la république par intérim, le Prof Dioncounda Traoré ne soit au préalable informé. En témoigne son intervention sur la RFI au lendemain de l’interpellation des leaders politiques dont des candidats à l’élection présidentielle. Que dire alors des récentes interpellations de certains membres de l’entourage du même président de la république par intérim, notamment : Mme Soumaré et M. Dembélé. Autant de preuves, qui nous font croire, qu’une fois son mandat de 40 jours intérimaires à la tête de la république terminé, le Prof Dioncounda Traoré pourrait à son tour être interpellé par le CNRDRE.
Prions que la bonne foi des uns surplombe les questions partisanes des autres et, que le Capitaine Amadou Haya Sanogo et toute l’équipe du CNRDRE sachent que le peuple a cautionné ce coup d’Etat pour une raison bien fondée, la gestion de la crise de la rébellion qui divise le Mali en deux Etats. Mais quant à se battre pour occuper des postes ministériels cela est…
Par Zhao Ahmed A. Bamba