Le Premier ministre malien Modibo Diarra approuve la médiation de la Cédéao

maliweb

Juin 23, 2012 - 03:07

Juin 23, 2012 - 11:02

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[caption id="attachment_74988" align="alignleft" width="350" caption="Des militants d'Ansar Dine dans une camionette REUTERS"]

[/caption] Le Premier ministre malien soutient la médiation du président Blaise Compaoré et privilégie la négociation, même s'il n'exclut pas le recours à la force si les négociations échouent. C'est ce qu'a indiqué Cheick Modibo Diarra à l'issue d'un entretien avec le président burkinabè à Ouagadougou, vendredi 22 juin, en fin d'après-midi. Deux délégations d'Ansar Dine et du MNLA, les deux groupes armés qui contrôlent le nord du Mali, sont actuellement à Ouagadougou à l'invitation du médiateur de la Cédéao.

Hamadoum Touré

Porte-parole du gouvernement malien

Nous avons la volonté de négocier à partir de conditions très claires qui ne sont pas négociables, à savoir l'intégrité territoriale du pays ainsi que le caractère laïc de la république malienne.

« Ni charia, ni jihad ». Les idéaux d'Iyad Ag Ghali, leader du mouvement islamiste d'Ansar Ddine qui contrôle une partie du nord du Mali, ont été rejetés dans sa propre ville, par des membres de sa communauté. Oulémas, marabouts, membres de la société civile ont fait savoir qu'ils n'étaient pas tous prêts à le suivre dans son combat vers un islam radical... Une nouvelle réunion doit se tenir dans les prochains jours entre les responsables religieux et les autorités traditionnelles pour confirmer la prise de distance avec Iyad Ag Ghali. Pourquoi Iyad a-t-il appelé au Jihad sachant qu'il allait faire face à une certaine résistance ? Est-il vraiment isolé ? Difficile de répondre précisément, mais pour André Bourgeot, il ne faut pas oublier que Iyad est avant tout un stratège et se bat pour un leadership.

André Bourgeot

Directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de la bande saharo-sahélienne