En prélude aux élections présidentielle et référendaire, prévues au Mali en avril 2012, il n'est pas rare de voir ou d'entendre des responsables de partis politiques ou des militants demandant aux citoyens d'aller retirer leur carte d'électeur et de voter pour leur candidat. Face à entrée prématurée en campagne, la Commission électorale nationale indépendante a décidé de prendre ses responsabilités. Après la publication d’un communiqué rappelant les partis et les candidats à l’ordre, son président, le Dr Mamadou Diamoutani prévient que « « Si les partis ne respectent pas la loi, nous avons d’autres recours ».
En effet, à travers un communiqué de son président à la date du 19 décembre2011, la CENI appelle "l'ensemble des partis politiques et les éventuels candidats indépendants au strict respect des prescriptions relatives au début et à la fin de la campagne électorale conformément à la loi".
La CENI rappelle que l'ouverture de la campagne électorale pour l'élection du président de la République est fixée au 8 avril et celle du référendum est prévue pour le 13 avril 2012, conformément au chronogramme défini par le ministère de l'Administration territoriale et des Collectivités locales. Le non-respect des dates constitue une violation flagrante de la loi électorale, indique le communiqué de la CENI.
Soucieuse du bon déroulement du référendum et des élections générales de 2012, elle appelle l'ensemble des partis politiques et les éventuels candidats indépendants au strict respect de la loi. Joint au téléphone, son président, le Dr Mamadou Diamoutani, a prévenu de prendre d’autres mesures contre les contrevenants à la loi. « « Si les partis ne respectent pas la loi, nous avons d’autres recours prévu par la loi », a-t-il lancé, réaffirmant au passage sa détermination à tenir son rôle pour assurer une bonne organisation des prochaines élections.