Le président du CNJ Mali, Abdoulaye Touré, à propos des réformes constitutionnelles : "Ces réformes ont été faites pour la jeunesse, nous ne pouvons que les soutenir"

Août 18, 2011 - 18:30
Août 20, 2011 - 14:15
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Dans une interview qu'il  a bien voulu nous accorder, le président du Conseil national de la jeunesse, Abdoulaye Touré,  donne son  point de vue sur les reforme constitutionnelles, les élections présidentielles et  son bilan à la tête du CNJ-Mali. S'agissant des reformes,  le premier responsable des jeunes du Mali a laissé entendre que le CNJ apporte son soutien au projet   parce qu'il a été associé à son élaboration. En plus, sa principale préoccupation,  à sa voir l'âge  d'éligibilité à l'élection présidentielle a été prise en compte.

L'indépendant : Vous venez de faire des sorties dans la presse pour inviter la jeunesse malienne à soutenir les réforme constitutionnelles. Qu'est-ce qui explique votre prise de position ?

Abdoulaye Touré: Effectivement, j'ai demandé à la jeunesse malienne  de soutenir les reéformes  et aussi  de se mobiliser pour les élections à venir pour que nous ayons un taux de participation élevé.

Nous, au Conseil national de la jeunesse, nous avons décidé de soutenir ces réformes parce que dans son contenu, beaucoup de nos préoccupations  ont été prises en compte. En l’occurrence le fait de ramener l'âge d'éligibilité  à la présidence de la République à 35 ans. 

Car, quand on parle de réforme, primo c'est pour l'avenir et l'avenir, c'est pour  nous    les jeunes.  En plus, la personne   qui porte ces réformes est la mieux placée en tant qu'artisan de l'actuelle  Constitution élaborée en 1992. Au-delà de tous ces facteurs, il a dit à qui veut l'entendre qu'il ne va pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Tout cela pour dire que ce n'est pas une Constitution qu'il a taillée à sa mesure. 

 Aussi, nous avons été associés à ces réformes au moment de son élaboration et avant le vote à l'Assemblée nationale,  nous avons été également  été consultés. Voilà en quelques mots ce qui nous a motivé à soutenir ces réformes.  

En dépit de tout ce que vous venez de dire, ces réformes sont  contestées par certains leaders d'opinion et non  des moindres comme Ali Nouhoum Diallo ou Soumana Sako. Qu’en dites-vous ?

Soumana Sako fut mon professeur à l'Université,   j'ai été un moment  président de son club de soutien. Ce n'était pas dans le cadre politique mais estudiantin. M. Sako   a été  une référence pour nous étudiants à l'époque parce que nous avons trouvé qu'il a mené des réformes salutaires au niveau des finances publiques du pays. Mais si Zou est contre cette réforme, je ne peux pas  lui en vouloir,. Il doit avoir  ses raisons à  lui. Car, dans un débat pareil, avoir son idée  est tout à fait normal mais dire que «tout ce qui vient de moi est vrai» est tout autre.

Une chose est sûre :   c'est que le document  a été voté presque à l'unanimité des députés qui sont nos  ambassadeurs à l'Assemblée nationale. Ils sont notre porte-drapeau comme le stipule la démocratie.

 Il y a un reéférendum en vue pour valider ces réformes,  quel rôle comptez-vous jouer pour ces futures consultations ?

Nous voudrions jouer le rôle qui est le nôtre.  A savoir demander à  la jeunesse  malienne   de voter massivement pour le " oui ". Car  ces réformes sont les nôtres.

Dans ces réformes, nous avons des acquis non négligeables comme j'ai eu à les citer ci-haut.   Sinon,  on avait même demandé de ramener   l'âge d'éligibilité   à la présidentielle à 30 ans. Pour ce référendum, nous allons mener une large campagne de mobilisation sur l'ensemble du territoire national à travers nos différents démembrements.

Nous sommes à huit mois des élections, pouvez-vous  nous dire les doléances des jeunes à l’intention des futurs candidats en vue ?

Nous allons attendre   pour que tous les candidats se déclarent, c'est   à l'issue de cela, que nous allons faire connaitre nos doléances. Mais, en  entendant, je peux vous citer certaines de nos préoccupations qui ont pour noms :   l'emploi des jeunes, la santé et surtout l'éducation et le foncier.

Nous ne cessons de le répéter, si les dirigeants ne s'occupent pas de nous, par le vent du changement   les jeunes vont  s'occuper d'eux-mêmes.

Vous êtes à la tête du Conseil national de la jeunesse, il y a de la cela plus de 10 mois, si on vous demande de tirer un premier bilan, que diriez-vous?

Je pense que c'est un  peu prématuré de présenter mon bilan à ce stade.  J'aimerais attendre un an d'abord  pour le faire.

 Cependant, nous n'avons pas chômé depuis notre prise de fonction.  Nous  sommes en train de défendre les projets des jeunes auprès de l'APEJ, l'ANPE, du BIT et de nombreux partenaires techniques et financiers.   Je pense aussi quelque part qu'il n'est pas bon de se juger soi-même. Nous attendrons le  moment opportun pour rendre compte à la jeunesse malienne.

Interview réalisée par Kassoum THERA

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