Le Secrétaire du Snesup nous écrit à propos de notre article intitulé fonction publique : quand un syndicaliste y rentre par effraction : "Le personnel enseignant du supérieur est régi par un statut particulier"

Octobre 24, 2012 - 18:30
Octobre 25, 2012 - 04:21
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Jai le grand plaisir de vous saisir pour réagir aux propos diffamatoires de votre employé journaliste amateur Alassane DIARRA au sujet de mon intégration à la Fonction Publique en 2003.  En effet, dans son article : " Fonction Publique : Quand un syndicaliste y rentre par effraction" Alassane DIARRA écrit qu'en violation des textes j'ai intégré la Fonction Publique sans concours. [caption id="attachment_101539" align="alignleft" width="315"] Abdoul Mallé[/caption] Je voudrais vous informer que depuis le 30 décembre 1998 le Personnel Enseignant de l'Enseignement Supérieur est régi par la loi N°98-067 qui lui confère un statut particulier.  L'article 11 de la loi N°98-067 du 30 décembre 1998 le personnel du personnel enseignant de l'enseignement supérieur dispose " Les Assistants sont recrutes : 1°) sur titre parmi les titulaires du Doctorat de l'Université du Mali ou d'un diplôme équivalent, ". J'ai obtenu mon Doctorat Ph.D le 11 juin 1999 à l'Université d'Etat Agraire de Kouban (Krasnodar) de la Fédération de Russie. Je vous apprends que le Doctorat Ph.D est le diplôme fétiche postuniversitaire qui constitue le passeport académique international que j'ai décroche a l'âge de 29 ans. Pour votre gouverne le Ph.D est écrit en lettres d'Or. Je dois vous dire que malgré que mon Ph.D eût déjà 04 ans en 2003 je fus illégalement soumis au concours d'intégration à la Fonction Publique. Toute chose qui constitue une violation flagrante de mon droit a l'article 11 de la loi N°98-067 du 30 décembre 1998. Dans aucun pays au monde un Docteur n'est soumis au concours. La 2ème  violation de mon droit par l'Etat malien est de me recruter comme Assistant avec Ie Ph.D qui correspond au Maitre de conférences dans le système académique universel.  La 3ème  violation de mon droit par l'Etat malien est de me donner le statut de contractuel en 2001 avec le Ph.D au détriment de l'article 11 de la loi N°98-067 du 30 décembre 1998. La 4ème violation du droit des contractuels est la non application par 1 'Etat de la loi N°98-067 du 30 décembre 1998 pendant 05 ans en ce qui concerne leur recrutement conformément à l'article 11. C'est justement pour exiger I' application de la loi N°98-067 que les 147 contractuels et les conventionnaires ont fait front commun sous la bannière du Syndicat des Professeurs Contractuels de I 'Enseignement Supérieur (SYPCOSUP) pour demander I' organisation du concours d'entrée à la Fonction Publique en 2003.  Vous devez savoir avant tout que le Syndicalisme est consacre par la Constitution malienne du 25 février 1992. Je me demande ce que votre journaliste amateur Alassane DIARRA veut de moi en ce moment entant que Secrétaire General du SNESUP alors que l'Etat malien doit me réhabiliter avec mes camarades de 2003. Je devine que ces diffamations d'Alassane DIARRA sont les conséquences du mot d'odore de Suspension des activités prélogiques que le SNESUP a lance le 27 septembre 2012. Vous devez comprendre que ces agissements maladroits d' Alassane DIARRA sont au contraire de nature a durcir le mouvement en cours a I' enseignement supérieur et dans la recherche scientifique au moment où  les syndicats et le Gouvernement sont sur la table de négociation pour une sortie rapide de crise. Vous devez faire savoir a Alassane que la diffamation n'est pas digne d'un vrai DIARRA et est sévèrement punie par la loi. Votre journaliste indélicat Alassane DIARRA doit aller a I' école pour savoir que le Doctorat Ph.D est la plus haute consécration universitaire délivrée par un jury d'une vingtaine de Professeurs émérites a la suite d'un vote a bulletin secret OU une seule appréciation négative peut faire basculer toute une vie. Seuls les inities peuvent accéder a ce langage. Je veux dire ici qu'Alassane DIARRA est d'un niveau extrêmement faible pour pr6tendre faire un jugement de valeur sur un universitaire. L'indélicat Alassane DIARRA doit savoir également qu'en plus du titre académique, je suis sacre Chevalier de l'Ordre National a l'âge de 39 ans et non a titre posthume. Cela s'arrache dans le labeur, dans la témérité et dans le sacrifice et impose respect. J'ai dédié cette médaille à l'ensemble des braves militantes et militants du SNESUP et a mes parents. Par ailleurs, il convient de vous rappeler que I' histoire du concours d'entrée a la Fonction Publique au Mali date de 1983 et constitue une conséquence de I 'ajustement structurel qui avait le seul but de diminuer le budget de l'Etat. Avant I' ajustement structurel de 1983 les fonctionnaires étaient recrutes dans la F onction Publique sans concours et quelque soit le niveau de formation. Alors, journaliste indélicat Alassane, pour établir l'équité entre tous les fils du même pays ne s'agit-il pas de renvoyer d'abord ces fonctionnaires recrutes avant l'ajustement structurel de 1983 y compris les initiateurs de ce projet honteux ? Tout compte fait un concours demeure ce qu'il est au Mali, car même les morts peuvent y passer au grand dam des vivants. Dis- moi journaliste indélicat Alassane, dans combien de pays au monde le concours d'entrée a la Fonction Publique existe ? C'est pour te dire que le seul baromètre fiable est le dipl6me conséquent et tout le reste est aléatoire. Donc, il est temps que ceux qui font la chasse aux sorcières derrière la jeunesse soient interroges non seulement sur leurs dipl6mes mais aussi sur leur intégration a la Fonction Publique. Que dis-tu, journaliste indélicat Alassane de ceux qui se proclament Professeurs Titulaires d'enseignement supérieur des leur nomination dans le Gouvernement alors qu'ils ne sont même pas hiérarchises d'abord dans le corps des Assistants comme I' exige la loi N°98-067 du 30 décembre 1998 ? Tout compte fait le Gouvernement doit répondre avant tout aux deux attentes majeures du peuple malien qui sont I' école et la crise au nord au lieu de I' agacer. Le SNESUP, pour sa part, demeure legaliste dans sa mission de defense des inten~ts moraux et materiels de ses :nilitants qui constituent l'intelligentsia du pays et est pret a croiser Ie fer avec quiconque, qui osera les discrediter.  Le snesup, pour sa part, demeure légaliste dans sa mission de défendre des intérêts moraux et matériels de ses militants qui constituent l'intelligentsia du pays et est prêt à croiser le fer avec quiconque, qui osera les discréditer. Nous estimons que des agents superficiels, incultes, amateurs, alimentaires et immoraux comme Alassane DIARRA portent du déshonneur au métier de journalisme qui regorge d'hommes et de femmes respectables. Ces bons journalistes ont cette qualité de nous contacté chaque fois sur les questions brulantes de l'école pour faire des articles contrairement à  l'indélicat Alassane qui marche sur rumeurs et imagination. C'est justement par infraction que cet indélicat et alimentaire agent Alassane DIARRA est rentre dans le journalisme ou il n'a pas sa place.  Nous pensons que les valeurs doivent être reconnues et respectées dans notre pays comme cela se fait ailleurs.  Dans tous les cas, je traduirai immédiatement votre journaliste amateur indélicat et inculte Alassane DIARRA et votre journal a la justice pour diffamation. Par conséquent, le SNESUP exige une réparation pour toutes les tortures morales que 1 'Etat malien a infligées aux enseignants du supérieur pendant plus d'une décennie. Par Abdou Mallé, SG du Snesup   Notre réponse :   «Nous sommes surpris que vous ne reconnaitrez  plus vos propres propos» Notre article intitulé : "Fonction publique : quand un syndicaliste y rentre par effraction" paru dans notre édition n°3126 du jeudi 18 octobre 2012 a sérieusement dérangé le Secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) tant et si bien qu'il tombe dans l'invective. Monsieur Mallé, ou le Docteur Ph.D (sic) un titre dont vous vous prévalez une dizaine de fois dans votre droit de réponse,  nous sommes au regret de vous informer que l'article que vous incriminez à tort contient  100 lignes et le vôtre 213. Ainsi, vous ne devriez donc pas bénéficier de plus d'espace que l'article ayant provoqué votre réaction, sinon votre courroux. Cependant, nous allons vous accorder, malgré tout, le privilège de publier votre "droit de réponse" qui n'en est pas un, en réalité, afin que nos lecteurs puissent en juger. Nous vous rappelons que le droit de réponse est réglementé au Mali et qu'on n'a pas besoin de grèves illimitées pour détruire l'avenir de ce pays et celui des pauvres enfants dont vous avez le destin en main. Monsieur le Secrétaire général du Snesup, plus de 95% de votre texte est  consacré à votre carrière personnelle qui n'intéresse personne. Aussi, vous vous attaquez à l'Etat pour rien, alors que vous lui devez tout. Nous sommes surpris que vous ne reconnaitrez plus vos propres propos du 13 décembre 2011 (ndlr dans Afribone) rapportés par L'Indépendant le 18 octobre 2012. Dans cette interview, vous avez dit ceci : "… J'ai été recruté comme contractuel du fonds PPTE en 2001. Nous étions au nombre de 147. Ces contractuels ont mis en place un noyau pour piloter les questions salariales et bien d'autres problèmes les concernant. Au-delà de nous, il y avait les conventionnaires. Nous avions alors formé une coalition pour demander notre intégration à la fonction publique qui a été obtenue le 19 mars 2003. C'est ainsi que nous avons été répartis dans toutes les structures de l'enseignement supérieur". Monsieur le Secrétaire général du Snesup ayez un peu pitié de ce Mali en proie aujourd'hui à des difficultés d'ordre existentiel. Certes, l'enseignement, surtout l'école supérieure et la recherche scientifique doivent mériter l'attention du gouvernement. Cependant, il y a d'autres priorités aujourd'hui qui sont la libération des régions occupées où nos concitoyens subissent toutes sortes d'exactions et l'organisation des élections libres, transparentes et crédibles, condition sine qua non de la reprise de la coopération avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Vous auriez dû également nous dire qu'en plus de votre Ph.D vous avez fait des tentatives vaines d'accéder au grade de maitre-assistant à travers la Commission Nationale d'Etablissement des listes d'Aptitude (CNELA) ! Pire, dites nous comment vous êtes devenu maitre-assistant. Et après combien de rejets ! En plus vous a-t-on bien appris que le Ph.D est un titre pompeux. Ph.d est anglophone et son synonyme français est Docteur. Ainsi, votre appellation  Docteur Ph.D est impropre en français. Enfin, quand vous vous attaquez à un journaliste, soyez à votre aise. Parce que lui qui n'a pas de Ph.D a quand même le mérite de susciter votre courroux et un grand intérêt pour vous. Seulement la profession n'a rien à tirer de vous, vous vous en êtes servi à chaque fois pour défendre vos "causes". L'article du journaliste que vous qualifiez "d'indélicat, d'amateur et d'inculte" ne doit pas vous pousser à durcir le mouvement en cours dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique au moment où le syndicat et le gouvernement sont sur la table des négociations pour une sortie rapide de crise. A moins que vous reconnaissiez que cet article vous dérange pour des raisons que vous savez bien. Au plaisir, Dr Mallé.     Alassane DIARRA

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